EADS : Michel Pébereau va entrer au conseil d’administration

 
 
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Michel Pébereau, le 14 décembre 2005 à Paris (Photo : Eric Feferberg)

[07/03/2007 10:25:29] PARIS (AFP) Le ministre de l’Economie et des finances, Thierry Breton a confirmé mercredi l’entrée de Michel Pébereau, président du conseil d’administration de BNP Paribas, au conseil d’administration du groupe aéronautique EADS, maison mère d’Airbus.

“Je suis très heureux que Michel Pébereau soit proposé au conseil d’administration d’EADS”, à la suite d’un accord entre le gouvernement et le groupe Lagardère, a déclaré M. Breton sur la radio Europe 1, confirmant une information du Figaro.

M. Pébereau va compléter le groupe des quatre administrateurs de la partie française dirigeant EADS, le groupe Lagardère et l’Etat français, associés dans une holding baptisée Sogeade, a-t-on précisé chez EADS.

Sous la présidence d’Arnaud Lagardère, Louis Gallois y côtoie Jean-Paul Gut, et un poste était vacant depuis la démission de Noël Forgeard au début juillet 2006 et son remplacement comme co-président exécutif par M. Gallois.

Quatre administrateurs représentent par ailleurs le groupe DaimlerChrysler sous la présidence de Manfred Bischoff. Le Conseil comprend aussi un représentant du partenaire industriel espagnol d’EADS et deux administrateurs indépendants, un Allemand et un Français.

Le nouvel administrateur “ne va pas recevoir une mission particulière”, a indiqué M. Breton.

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“Ce que nous souhaitons tous c’est de faire évoluer la gouvernance au sein d’EADS” et “Michel Pébereau va certainement contribuer à clarifier et à simplifier” cette gouvernance, a ajouté le ministre.

Le capital du groupe européen d’aéronautique et de défense est partagé entre actionnaires français et allemands, privés et publics, avec d’un côté Lagardère (7,5% à partir de juillet) et l’Etat français (15%), de l’autre DaimlerChrysler (15%) et un consortium d’investisseurs (7,5%) incluant des régions allemandes (Länder).

Mais ce sont Lagardère et DaimlerChrysler qui détiennent les droits de vote, en vertu du pacte d’actionnaires signé lors de la création du groupe.

Interrogé sur les propos du ministre allemand de l’Economie Michael Glos, qui a estimé mardi que la parité entre la France et l’Allemagne dans EADS, devait être maintenue, le ministre n’a pas réagi directement.

“Je préfère citer mon homologue, Peer Steinbrück, le ministre allemand des Finances, qui, comme moi, est beaucoup plus réservé dans ses propos”, a-t-il dit.

M. Breton a réaffirmé mercredi que “si jamais” EADS décidait à l’avenir de procéder à une augmentation de capital “l’Etat (jouerait) pleinement son rôle d’actionnaire”.

 07/03/2007 10:25:29 – © 2007 AFP