La conformité aux normes internationales : un défi majeur pour l’Afrique

 
 

af211106240.jpgUne
réunion d’experts organisée par l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour
le développement industriel), et portant sur le thème « l’évaluation du
respect des normes et de la conformité pour le développement du commerce
durable, élément clef pour la réduction de la pauvreté en Afrique » s’est
tenue les 22 et 23 février 2007 à Tunis, avec notamment la présence de M.
Afif Chelbi, Ministre de l’industrie, de l’énergie et des PME, et de M.
Kandeh Yunkella, Directeur Général de l’ONUDI.  

Cette réunion avait pour objectif d’évaluer le potentiel des pays africains
à participer au commerce international, et d’identifier les carences en
matière de respect aux normes. Carences qui expliquent que la contribution
des pays africains aux échanges internationaux ne dépasse pas 2%.  

Dans
l’industrie, la part de l’Afrique dans la valeur ajoutée industrielle
mondiale est même en dessous de cette barre, puisqu’elle n’est que de 0,7%.
L’ONUDI, avec la collaboration de plusieurs organismes et institutions
internationaux, s’est donc penchée sur ce problème afin d’élaborer un plan
de travail avec les pays africains pour les années à venir. Dans ce
contexte, une étude de l’ONUDI menée en 2006 (juin-décembre) sur les
infrastructures qualité en Afrique a été présentée au cours de cette
réunion. 

Il
en ressort que, outre le fait de devoir respecter des normes
internationales, les principaux obstacles à l’entrée pour les pays africains
à la pénétration de l’Afrique sur les marchés mondiaux sont principalement
liés aux déficits structurels des infrastructures qualité. Une analyse
qu’adopte Mme Elisabeth Tankeu, Commissaire de l’Union Africaine en charge
du Commerce et de l’Industrie, qui a indiqué dans un point de presse qu’elle
souhaiterait voir des pays africains comme la Tunisie, qui disposent d’une
bonne infrastructure qualité, faire profiter les autres pays du continent de
leur expérience. 

La
réunion de Tunis a également été consacrée à l’identification de nouvelles
modalités de coopération entre les pays africains, les institutions
spécialisées et les donateurs. L’objectif escompté de cette démarche est
d’optimiser le rôle des différentes organisations internationales dans la
modernisation de l’industrie africaine. 


Y.K.