Les créateurs de jeux vidéo déçus et inquiets du rejet du crédit d’impôts

 
 
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Un enfant teste un jeu vidéo dans une grande surface (Photo : Mychèle Daniau)

[20/12/2006 14:26:36] PARIS (AFP) Le rejet au Sénat d’un projet de création d’un crédit d’impôt pour certains jeux vidéo est une “grande déception” et source d’inquiétude pour les créateurs, a estimé mercredi Antoine Villette, ancien président et membre du conseil de l’Association des producteurs d’oeuvres multimédia (Apom).

Dans le cadre de l’examen au Sénat de la loi de finances rectificative, les sénateurs ont rejeté mardi soir un amendement portant sur la création d’un crédit d’impôts sur les dépenses de production de certains jeux.

Alors que cette mesure n’avait pas été présentée à l’examen de l’Assemblée nationale, les créateurs de jeux vidéo avaient réclamé que ce crédit d’impôt, décidé par le gouvernement en mai 2005 pour soutenir l’industrie française du jeu vidéo, “soit mis en place de toute urgence”.

“Nous ne comprenons pas les raisons de l’opposition à cette mesure sur laquelle nous avons travaillé en commun” avec les gouvernements successifs, a déclaré à l’AFP M. Villette, également PDG de l’un des principaux studios de création de jeux vidéo en France, Darkworks.

“Nous sommes de plus en plus dans une situation d’urgence par rapport aux investissements nécessaires”, a-t-il affirmé, estimant que le retard de cette mesure entraînerait des reports d’investissements et un recours accru à la sous-traitance à l’étranger.

Fin 2005, le Premier ministre Dominique de Villepin et le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres avaient pris des engagements en faveur de ce crédit d’impôts et d’une mise en place en 2006.

Selon l’Apom, les effectifs français de la création de jeux vidéo ont été divisés par deux en cinq ans et le rapport coût/productivité en France est supérieur de 30% par rapport aux Etats-Unis et de 50% par rapport au Canada.

 20/12/2006 14:26:36 – © 2006 AFP