France : la croissance du PIB a atteint 1,2% au 2ème trimestre

 
 
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L’évolution de la croissance du PIB français

[28/09/2006 10:50:06] PARIS (AFP) La croissance du produit intérieur brut français a atteint 1,2% au deuxième trimestre 2006, grâce notamment à la consommation et aux investissements, et en dépit des mauvais résultats du commerce extérieur, selon les résultats détaillés communiqués jeudi par l’Insee.

Ce résultat est meilleur que ce qu’anticipait l’Institut de la statistique lors de sa précédente estimation fin août (+1,1%), mais l’acquis de croissance pour 2006 reste inchangé à 1,9%.

Le gouvernement s’attend cette année à une croissance “dans le haut de la fourchette” entre 2 et 2,5%, a redit mercredi le ministre de l’Economie, Thierry Breton, en présentant les chiffres du budget 2007.

Cette croissance trimestrielle très vigoureuse fait suite à une progression du PIB de 0,4% au premier trimestre.

Elle est toujours tirée par la consommation des ménages, qui a ralenti très légèrement (+0,8% après +0,9% au premier trimestre) mais qui contribue à hauteur de 0,4 point à l’évolution du PIB.

Les investissements (formation brute de capital fixe) sont en nette accélération: +1,7% après une stagnation au premier trimestre. La tendance est particulièrement marquée pour les entreprises non financières (FBCF en hausse de 2,3% après -0,4% au premier trimestre), mais concerne aussi les ménages (+0,6% après +0,4%).

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Une femme fait ses courses dans un supermarché, dans le centre de Lyon (Photo : Philippe Merle)

En revanche, les exportations ralentissent (+1,6% après +3,2% au premier trimestre), alors que les importations accélèrent sensiblement (+3,2% après +1,4% au premier trimestre). Le solde extérieur se dégrade donc, et contribue négativement à la croissance à hauteur de 0,5 point.

Enfin, les stocks se reconstituent: la variation de stocks contribue à hauteur de 0,8 point à la croissance trimestrielle (après une contribution négative de 0,7 point au premier trimestre).

Pour Nicolas Bouzou, du cabinet d’analyses économiques Asterès, “cette configuration n’est pas optimale dans la mesure où elle montre que l’économie française tient à la demande intérieure, elle-même tirée par l’endettement, mais souffre d’un manque de compétitivité à l’international”.

Quant à la forte contribution des stocks, elle “n’est pas reconductible sur le reste de l’année”, selon cet analyste.

Les comptes trimestriels de l’Insee font l’objet de trois publications: deux estimations environ 42 et 50 jours après la fin du trimestre, puis les résultats détaillés environ 90 jours après.

 28/09/2006 10:50:06 – © 2006 AFP