Exportation : Nord-Ouest, l’eldorado négligé ?!

 
 

exportation280206.jpgLa
consultation nationale sur l’exportation pour le district du Nord-Ouest
vient, encore une fois, de souligner un paradoxe étonnant. D’un côté, les
ressources à prolifération. De l’autre, les maigres progrès constatés année
après année.

Bien sûr, nous ne parlons pas, ici, des investissements collectifs comme les
infrastructures mais plutôt des entreprises privées ; celles dont le but
fondamental est de sauter sur les occasions. Et, en matière d’occasions, le
Nord-Ouest tunisien est carrément un Eldorado car, entre ses cinq
gouvernorats (Bizerte, Béja, Jendouba, le Kef et Siliana), il dispose d’une
position de choix qui en fait la portière du marché algérien et de l’Union
européenne, il comporte tous les composants de la production ‘’bio’’, il
peut accueillir tous les genres de tourisme sans exception (maritime,
montagnard, culturel, archéologique, de santé…), il renferme des
perspectives qualitatives pour tout ce qui a trait aux produits de la mer…

Le hic, c’est peut-être que les entreprises ne parviennent pas à oublier
qu’elles se trouvent dans le Nord-Ouest. Celui-ci, encore vierge, donne
l’impression qu’il est sans attrait mais nos chefs d’entreprise doivent
mettre de côté ce genre de réflexe s’ils souhaitent s’en sortir avec honneur
dans les sphères de la mondialisation. Car, en définitive, c’est de cela
qu’il s’agit. Avons-nous réellement compris que nous n’avons plus le choix
et que nous devons absolument donner de la valeur à ce qui nous entoure ?

Le Nord-Ouest ressemble à une matière première en attente de l’intelligence
qui la transforme en valeur ajoutée, c’est aussi simple que cela. Plus que
les soutiens de l’Etat, c’est la logique des entrepreneurs (en premier ceux
de la région) qui nous semble en cause.

Pourtant, il ne faut pas oublier qu’un élément capital manque à la région :
une autoroute qui la traverse de part en part pour en faciliter l’accès.