Toyota se rapproche du sommet mondial après un bénéfice record en 2005-2006

Par : Autres

 

Toyota se rapproche du
sommet mondial après un bénéfice record en 2005-2006

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Le président de Toyota
motors Katsuaki Watanabe à Tokyo le 16 janvier 2006

Le géant automobile japonais Toyota Motor a
annoncé mercredi un nouveau bénéfice net record lors de l’exercice 2005-2006
grâce à de solides succès commerciaux en Amérique du Nord et en Europe,
franchissant un pas de plus vers le trône de premier constructeur mondial.

 

Pour le moment, Toyota reste assez loin en
dessous de son rival américain General Motors (GM) en termes de ventes avec
8,25 millions de véhicules écoulés pour l’ensemble du groupe nippon en
2005-2006 (7,97 millions pour la seule marque Toyota), contre 9,2 millions
en 2005 pour l’actuel numéro un mondial.

 

Cependant, Toyota prévoit de poursuivre ses
investissements massifs au cours de cette année et produire quelque 9,06
millions de véhicules (10% de plus qu’en 2005). Il pourrait ainsi dépasser
GM en termes de production.

 

Sur les douze mois d’avril 2005 à mars 2006,
Toyota a inscrit son quatrième bénéfice net record d’affilée à 1.372,2
milliards de yens (9,66 milliards d’euros), en hausse de 17,2% sur un an.
Une performance qui contraste fortement avec les déboires de ses rivaux
américains.

 

Son chiffre d’affaires et son bénéfice
d’exploitation ont également atteint des sommets historiques: le premier a
progressé de 13,4% à 21.036,9 milliards de yens (148,3 milliards d’euros),
dépassant pour la première fois les 20.000 milliards, et le second de 12,3%
à 1.878,3 milliards (13,2 milliards d’euros).

 

“Même si les effets des taux de change ont
apporté une contribution, les performances de Toyota prouvent la solidité
des efforts de rentabilité en cours dans notre groupe”, a commenté le
président Katsuaki Watanabe.

 

Le patron de Toyota répondait ainsi
implicitement aux accusations de son homologue de GM, Rick Wagoner, selon
qui le Japon manipule ses taux de change pour favoriser ses entreprises dans
leur conquête du marché américain.

 

En 2005-2006, les gains de change ont
représenté pour Toyota la bagatelle de 300 milliards de yens (2,1 milliards
d’euros). Ils ont appuyé de solides ventes en Amérique du Nord (+12,5%) et
en Europe (+4,5%) où le cap du million de véhicules vendus a été franchi
pour la première fois.

 

En revanche, les ventes au Japon ont diminué de
0,7%, reflétant la saturation croissante du marché local dont souffrent
pratiquement tous les constructeurs.

 

Toyota a investi des centaines de milliards de
yens ces dernières années pour doper sa production et réaliser des ventes
record, les prix élevés de l’essence provoquant une ruée des consommateurs
américains sur ses modèles économes en carburant, notamment les voitures
hybrides fonctionnant à la fois à l’essence et à l’électricité dont il a été
le pionnier mondial.

 

Il compte encore investir 1.400 milliards de
yens (9,6 milliards d’euros) en 2006-2007 pour renforcer sa compétitivité et
sa présence à l’étranger. Des augmentations de production ou des nouvelles
usines sont prévues au cours des trois prochaines années aux Etats-Unis, au
Canada, en Chine, en France, au Mexique, en Thaïlande et en Afrique du Sud.

 

En 2006-2007, le chiffre d’affaires et le
bénéfice d’exploitation de Toyota devraient à nouveau battre des records, à
22.300 milliards de yens et 1.900 milliards respectivement.

 

Toutefois, le constructeur nippon s’attend à un
recul de 4,4% de son bénéfice net, qui s’annonce plombé par les lourds
investissements programmés en recherche et développement et en capacités de
production, ainsi que par un taux de change nettement moins favorable.

 

 

© AFP 2006

Photo : Toshifumi Kitamura