Cherche ingénieur certifié et confirmé

Par : Tallel
 

___________________________________

 

Les
annonces de recrutements dans le domaine des TIC sont lésion sur les
journaux de la place, avec des profils demandés plutôt rares, pour ne pas
dire inexistants. Pour illustrer cette idée, voici deux exemples :

– ‘’Cherche un ingénieur, motivé, maîtrisant Linux avec certification
souhaitée, connaissance de Java et J2EE, avec une expérience de 2 ans’’.
– ‘’Cherche ingénieur développeur maîtrisant l’allemand, l’environnement IBM
AS 400, l’UNIX, les langages Cobol, C, Perle et tesh-scripts et ayant une
expérience des bases de données Oracle, Db2 et Informix.

En somme, des super héros, formés, motivés et ayant de l’expérience.
Conclusion :

– certaines entreprises préfèrent recruter des personnes avec expérience
plutôt que de jeunes diplômées, car la formation coûte très cher, et surtout dès que
l’ingénieur acquiert de l’expérience et une formation pratique, il quitte l’entreprise pour un
meilleur salaire ;
– les profiles recherchés sont rares et quand ils existent, c’est qu’ils
occupent déjà un poste, et tout changement d’entreprise sera motivé généralement par
la recherche d’un
salaire plus élevé ;

– ces compétences pointues nécessitent un salaire conséquent, allant parfois
jusqu’à 1.800 DT/mois, ce que peu d’entreprises tunisiennes sont disposées à
leur offrir, d’où la fuite de ces compétences vers d’autres cieux,
généralement en Europe ou au Canada.

Certaines entreprises opérant dans le domaine des TIC l’ont compris depuis
un certain temps et ont inversé la problématique et ce par 2 démarches
complémentaires.

La première consiste à faire un pré-recrutement en sélectionnant les
institutions universitaires qui présenteraient le meilleur profil de
formation. Aujourd’hui, la plupart des SSII sont convaincues que les
meilleurs profils d’ingénieurs TIC se trouvent du côté de l’INSAT comme il
fut un temps à l’ENSI et devant la Faculté des sciences de Tunis.

Pour la seconde démarche, il s’agit d’instituer des laboratoires dans les
établissements supérieurs afin que la technologie qui sera utilisée
ultérieurement soit intégrée dans les cursus universitaires. C’est ainsi
qu’il existe des laboratoires Java à l’université privée ESPRIT et à la
Faculté de Gestion Informatique de Sfax, sans oublier celui portant sur
Linux et les technologies embarquées à l’INSAT.

Ce système permettra une meilleure adéquation formation/emploi ; une sorte
de PPP rentable pour les 2 parties.


T.B.