Outsourcing’2006 : Ou comment améliorer la productivité et l’efficacité des entreprises

Par : Autres
 

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Par
Tallel
BAHOURY

 

entr.gifLes
entreprises font de plus en plus souvent appel à des prestataires
extérieurs, pour leurs besoins de production ou pour leur confier des tâches
jugées annexes. Car, la mondialisation ne badine pas avec la non qualité, la
non efficacité voire la non excellence. C’est pour cette raison que
certaines fonctions ou activités de l’entreprise nécessitent d’être
externalisées, ceci étant, il ne faudrait pas non plus confondre entre externalisation et délocalisation.

L’externalisation est avant tout un choix stratégique consistant en la
délégation sur une période pluriannuelle de la gestion d’une ou de plusieurs
fonctions de l’entreprise à un prestataire extérieur., une délégation, qui
implique une obligation de résultats de la part du prestataire externe.

Si cela semble de plus en plus admis sous d’autres cieux, il n’en est pas
encore ainsi chez nous. Et c’est justement pour vulgariser ce concept en
Tunisie qu’un salon sera organisé les 2, 3 et 4 mars 2006 au
Centre des Congrès du Sheraton de Tunis.

En effet, «Outsourcing’2006», le Salon de l’externalisation des fonctions et
des services, sera organisé par 2CW –Conseil Communication et Web-, sous
l’égide du ministère des Technologies de la Communication et le ministère de
l’Industrie, de l’Energie et des Petites et Moyennes Entreprises, avec le
support et l’appui de l’UTICA (CSN EECF et CSN CAREC) et en partenariat avec
Ernst & Young et STELFAIR TUNISIA.

Les organisateurs procèdent par pédagogie en disant que « pour aimer quelque
chose, il faut d’abord le connaître ». Ainsi, l’objectif de ce salon
consiste, dans une première étape, à faire comprendre et à expliquer en
profondeur le concept et les bases de l’externalisation pour les différents
intervenants du salon pour ainsi pouvoir la pratiquer.

La deuxième étape permettra de participer au développement du concept
d’externalisation afin de pouvoir embrasser l’ensemble des activités partout
où «externaliser devient une nécessité».

Ensuite, le salon se dirigera vers la présentation de l’offre tunisienne en
la matière et vers les possibilités de développement de l’exportation des
activités d’externalisation.

Il faut également souligner que ce salon sera l’occasion de présenter
quelques exemples d’externalisation à travers le monde, ainsi que les enjeux
et comportements qui sous-tendent cette pratique.

On externalise pour créer de la valeur. Ainsi, la majorité des entreprises
qui font appel à des intervenants extérieurs le font principalement pour
transformer leurs coûts fixes en coûts variables et acquérir ainsi plus de
flexibilité avec une meilleure qualité de service et plus d’efficacité.
Elles sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à aller vers cette
démarche. Selon l’étude Outsourcing Andersen 2001, 30% des entreprises
s’appuient sur des prestataires extérieurs pour au moins trois fonctions.
Parmi celles-ci, on trouve fréquemment une partie de la chaîne de
production, la sécurité ou encore les services généraux, mais aussi, et plus
largement, toutes les activités qui, si elles sont confiées à un prestataire
extérieur, permettent à l’entreprise d’accroître sa compétitivité et
potentiellement de créer de la valeur.

L’étude souligne que l’objectif des entreprises n’est pas tant de “gérer
mieux” mais aussi et surtout, de “créer plus vite et autrement” en confiant
certaines fonctions proches de leur cœur de métier à des
partenaires/prestataires extérieurs.

D’où la généralisation de cette pratique, puisqu’on a constaté, depuis une
dizaine d’années, que le recours à la sous-traitance et à l’externalisation
s’est sensiblement accru, et ce plus particulièrement au sein des grandes
entreprises.

Pourtant, dans une économie régie par l’adaptabilité des offres,
l’automatisation des chaînes et la sophistication croissante des produits,
les PME/PMI sont, elles aussi, tentées de réduire leurs coûts fixes et de se
concentrer sur leurs métiers de base. Elles ont également de plus en plus
souvent recours à l’externalisation de certaines de leurs activités
industrielles ou tertiaires.

D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes : toutes entreprises
confondues, le rapport de la valeur ajoutée au chiffre d’affaires, qui
mesure la part de travail effectuée au sein de l’entreprise, ne cesse de
diminuer pour atteindre 27,4% en 2000… soit une réduction d’un tiers en 22
ans.

Les
principales fonctions concernées sont :

– l’informatique (63%),

– la
logistique (52%),

– les
services généraux (37%),

– la
production et les ressources humaines (chacune 20%).

Et les principaux avantages qui ont poussé les décideurs à faire le choix de
l’externalisation sont :

– le coût et l’efficacité (58%),

– la
souplesse et la simplicité (46%)
– le mode de fonctionnement (25%).

L’externalisation est aujourd’hui considérée comme un facteur important de
compétitivité, de flexibilité et de meilleure réactivité pour répondre aux
nouveaux défis économiques. Outsourcing’2006 serait une opportunité
d’échanges, de communication et de travail pour toute entreprise publique ou
privée qui chercherait à «externaliser pour se concentrer sur son cœur de
métier».

site web : www.Outsourcing.com.tn

E-mail : 
info@outsourcing.com.tn

 

 

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A propos de l’externalisation

Cinq questions-clés pour comprendre le concept d’externalisation


Que recouvre précisément le terme d’externalisation ?


Une vaste palette de services et de prestations en réalité… Tout d’abord
l’infogérance, qui consiste à sous-traiter partiellement ou complètement
l’exploitation d’un système d’information. Le BPO ensuite (Business Process
Outsourcing), où des fonctions “métiers”, par exemple la relation client ou
la gestion des ressources humaines, sont confiées à des spécialistes. La TMA
enfin (Tierce maintenance applicative), qui assure la maintenance des
applications présentes dans l’entreprise ou développées par cette dernière.
Sans oublier des formes plus hybrides (co-sourcing) où clients et
prestataires créent une structure commune pour gérer l’externalisation ou
encore des formes plus anciennes (mode ASP) où l’application est louée.


Offshore, nearshore, onshore… ?


Ces trois termes désignent d’une certaine manière l’éloignement du
prestataire par rapport à son client. Avec l’offshore, les prestataires se
trouvent dans des pays très éloignés, tel que l’Inde ou la Chine, alors que
dans le cas du nearshore, ils se trouvent à proximité du client : au Maghreb
par exemple pour les entreprises françaises voire, selon certaines
définitions, en France (en province par rapport à la région parisienne). L’onshore
est une pratique qui consiste à faire travailler chez le client du personnel
venant des pays… offshore aux conditions de ces pays.

Sous quelles conditions pratiquer l’externalisation ?


Sous des conditions de contrat claires tout d’abord ! Il faut en effet
prévoir très précisément les critères d’évaluation de la qualité de la
prestation ainsi que les modalités de leur évolution. Attention aussi à la
dépendance vis-à-vis du prestataire (perte d’expertise) et, le cas échéant,
à la possibilité de faire marche arrière, tout en étant capable de récupérer
(développements, savoir-faire) ce qui a été confié pendant des mois ou des
années à un tiers.



Pourquoi externaliser la maintenance de ses applications ?


Les demandes d’évolutions, de nouvelles interfaces ou de fonctionnalités
additionnelles affluent parfois sans qu’on puisse les gérer efficacement, au
grand mécontentement des utilisateurs. L’enjeu pour l’entreprise est de
toujours rester au fait des bonnes pratiques et des normes en vigueur, tout
en respectant les budgets décidés et en ne perdant pas de vue que la
maîtrise des développements effectués sur ses applications est un élément
clé de ce type de contrat.



Pourquoi l’offshore suscite-t-il autant de controverse ?


L’externalisation offshore alimente régulièrement les colonnes de la presse
pour plusieurs raisons. Il n’est dans un premier temps pas aisé de confier
des prestations à des sociétés implantées à plus de 15 heures de vol de son
siège social, les risques de non qualité (du fait du prestataire mais aussi
de la mauvaise gestion du contrat par le client) sont réels. Le recours à
une main d’oeuvre à bas prix (pays low cost) suscite par ailleurs de vives
polémiques dans les pays passeurs d’ordre, notamment aux Etats-Unis où des
visas spéciaux permettent à des salariés étrangers de travailler aux
conditions de rémunération de leur pays.