SMSI : Allocution de M. Montasser OUAILI à la Conférence préparatoire Africaine – ACCRA 2005

SMSI :
Conférence préparatoire Africaine – ACCRA 2005

ALLOCUTION DE MONSIEUR MONTASSER OUAILI – MINISTRE DES TECHNOLOGIES DE LA
COMMUNICATION – TUNISIE

Monsieur le Ministre des
Communications du Ghana,
Monsieur le Secrétaire Général de l’Union Internationale des
Télécommunications,
Monsieur le Président du Comité Préparatoire du Sommet Mondial sur la
Société de l’Information,
Excellences, Messieurs les Ministres,
Honorables délégués,
Mesdames et Messieurs,

 

C’est
pour moi, et pour la délégation qui m’accompagne, un grand honneur que de
prendre part, au nom de la Tunisie, aux travaux de la deuxième conférence
africaine préparatoire à la seconde phase du Sommet Mondial sur la Société
de l’information et d’avoir le privilège de présider cette session dédiée à
la deuxième phase du Sommet et à son format.

Permettez moi, tout d’abord, d’adresser mes remerciements au Gouvernement
Ghanéen pour l’organisation de cette conférence préparatoire du SMSI ainsi
que pour la chaleur de l’accueil qui nous a été réservé, et qui reflète avec
fidélité nos profondes traditions d’hospitalité africaines.

Je tiens aussi à remercier la Commission Économique pour l’Afrique ainsi que
l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie d’avoir également veillé à
la bonne organisation de cette Conférence.

Mesdames et Messieurs,

Qu’une conférence régionale préparatoire du Sommet Mondial sur la Société de
l’Information connaisse une telle affluence, tant au niveau du nombre que de
la qualité des participants à Accra 2005, dénote clairement de l’importance
de la société de l’information en tant que sujet des plus mobilisateurs au
niveau des acteurs africains. Le développement remarquable des technologies
de l’information et de la communication et ses retombées potentielles sur
l’économie et sur le modèle social et culturel confèrent, en effet, à
l’édification de la société de l’information un caractère stratégique qui
interpelle, d’une part, la communauté internationale, et plus
particulièrement l’Afrique, ses Gouvernements, ses Organisations
Internationales et Régionales, sa Société Civile et son Secteur Privé, et
s’impose, d’une autre, comme réalité nouvelle et incontournable pour définir
toute forme de dialogue international.

Mesdames, Messieurs,

Dans ce paysage de développement prodigieux des nouvelles technologies de
l’information et de la communication, la Tunisie avait décidé de contribuer
à relever le défi de la mondialisation et du développement technologique, et
ce en proposant à la Conférence des Plénipotentiaires de l’Union
Internationale des Télécommunications, en 1998, d’organiser un Sommet
Mondial sur la Société de l’Information.
Ainsi, nous nous réjouissons pleinement des effets positifs de cette
proposition puisque l’ensemble de la communauté internationale a manifesté
son intérêt pour la tenue de ce sommet qui, comme vous le savez, a été placé
sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, et auquel ont été conviées
toutes les parties concernées. Ce même processus est étayé par un cadre
temporel et spatial, avec la tenue de la première phase à Genève en décembre
2003, et la seconde phase à Tunis, du 16 au 18 novembre 2005.

En effet, la deuxième phase du Sommet Mondial sur la Société de
l’Information, en novembre 2005 à Tunis, constituera une occasion propice
pour asseoir les bases d’une stratégie de coopération et de partenariat à
laquelle tout le monde est invité et où une place pour tous est assurée.
L’approche préconisée est inclusive de toutes les parties concernées:
Gouvernements, organisations internationales, société civile et secteur
privé. Le tout est accompagné d’un souci majeur pour que personne ne soit
exclu ni marginalisé, pour que tout le monde y prenne part et s’y retrouve.

Le Sommet de Tunis 2005 permettra également d’échanger les expériences, tout
en mettant en exergue les bonnes pratiques à suivre et les écueils à éviter.
Il sera un véritable espace de partenariat global entre toutes les parties
concernées par le développement des TIC. Notre perception est que le sommet
de Tunis soit celui des solutions. L’espace ICT4All, qui regroupera
l’ensemble des événements parallèles, constituera une véritable opportunité
d’action, de débat et de réflexion en vue d’une contribution significative
de toutes les parties concernées à la réduction de la fracture numérique par
de nouveaux projets de partenariat multi-acteurs.

Afin de garantir las réussite totale de cette seconde phase du Sommet,
nous veillerons à préserver les principes suivants :

– Tout d’abord la conscience de l’unicité du processus du sommet avec ses
deux phases car l’efficience de ce processus s’inscrit dans la durée, la
maturation des idées et des concepts.
– Ensuite la nécessité d’une concertation large, basée sur une approche
inclusive tenant compte des objectifs contenus dans la Déclaration du
Millénaire.
– Enfin, une coopération franche et fructueuse entre les divers acteurs pour
tirer profit des potentialités importantes qu’offre par le processus du
Sommet.

Le processus de la seconde phase du Sommet s’appuyant également sur une
approche, à la fois, thématique et régionale constitue une innovation par
rapport au processus de la première phase.

A ce titre, il y a lieu de se féliciter en constatant qu’à travers la
présente conférence régionale préparatoire, l’Afrique apporte sa
contribution et son point de vue sur la réflexion engagée dans le cadre de
la préparation de la seconde phase du Sommet, tant dans sa dimension
régionale que thématique, et ce par l’engagement d’un débat qui couvre aussi
bien les questions d’éradication de l’info-pauvreté que celle inhérente à la
lutte contre la marginalisation numérique. Cette démarche s’appuie également
:

– sur le bon usage des technologies de l’information et de la communication
pour consolider la bonne gouvernance et garantir l’accès et la participation
de tous les citoyens.
– sur l’encouragement des TIC pour offrir des applications ciblées, afin de
répondre aux besoins locaux et contribuer à l’emploi.
– sur la préservation de la diversité culturelle et linguistique dans le
cadre d’un dialogue continu entre les civilisations et tout en préservant
les identités culturelles.

Mesdames, Messieurs,

Cette session de la conférence régionale africaine a pour but de traiter de
la deuxième phase du sommet.
A cet effet, et avant d’ouvrir le débat, j’ai demandé à la délégation
tunisienne d’apporter un éclairage sur l’ensemble du processus de la seconde
phase du sommet, de ses objectifs, des résultats escomptés, ainsi que de la
méthodologie à suivre lors du Sommet Tunis 2005.

 

Mesdames,
Messieurs,

Vous venez de le noter, le Sommet est bien focalisé sur le partenariat que
nous considérons comme une préoccupation majeure au sein de la communauté
internationale.

Avant de conclure, permettez moi, Mesdames et Messieurs, de souligner
davantage deux valeurs que la Tunisie considère incontournable pour
l’édification de la Société de l’Information: il s’agit de la Solidarité et
la Tolérance.

L’avènement des nouveaux modes de coopération internationale impliquant de
plus en plus de nouveaux acteurs pour accompagner les efforts des
gouvernements tels que la société civile impose un esprit de solidarité,
valeur incontournable pour une réduction accélérée de la fracture numérique.

La tolérance, que nous considérons comme une composante nécessaire et
incontournable pour l’instauration d’un véritable dialogue entre les
cultures et les civilisations, ainsi que pour mener une lutte véritable
contre toute forme d’extrémisme ou d’exclusion.

Enfin, je voudrais saisir cette occasion pour vous assurer que, par son
attachement aux valeurs de tolérance, de solidarité et de progrès, la
Tunisie ne ménagera aucun effort pour garantir la réussite totale du Sommet
Mondial sur la Société de l’Information. A cet effet, nous demeurons
particulièrement attentifs aux résultats de la présente conférence
africaine. Ainsi, et en tant qu’africains, nous invitons la communauté
internationale à en tenir compte lors de toutes les phases de suivi
inhérentes au processus préparatoire.

Mesdames, Messieurs,

Cette conférence Africaine d’inscrit parfaitement dans le sens de la
déclaration de Monsieur le Président de la République Tunisienne, S.E. Zine
El Abidine Ben Ali, lors de la cérémonie d’ouverture de la première phase du
SMSI. Elle réitère le message adressé à toute la communauté internationale,
avec ses diverses composantes : gouvernements, organisations
internationales, société civile et secteur privé, pour une participation
active à la seconde phase du sommet qui se tiendra à Tunis du 16 au 18
Novembre 2005.

Il va sans dire que cette invitation s’adresse particulièrement à toute la
famille africaine qui saura apporter sa touche authentique à cet événement
majeur pour une réponse à ses aspirations.

Pour conclure, il ne me reste plus qu’à réitérer mes félicitations les plus
sincères au Gouvernement du Ghana pour le succès que connaît cette
conférence. Je remercie tous les pays frères et amis africains, pour
l’enthousiasme dont ils font montre pour la réussite du sommet de Tunis, du
sommet sur notre continent africain. Rendez-vous à Tunis le 16 Novembre.

 

24 – 01 – 2005 ::
07:00

 ©webmanagercenter – Management & Nouvelles Technologies
– Magazine en ligne