Etude de la compétitivité du site Tunisie

Par : Autres

Étude de la compétitivité du site Tunisie

 

Une étude intitulée “L’emploi et l’investissement” a été menée par l’UTICA
sur les facteurs de compétitivité de l’économie Tunisienne, avec une étude
comparative avec 5 autres pays. Il est d’usage en Tunisie que ce soit
l’administration et particulièrement l’API qui finance ou commandite ce type
d’étude et non les organisations professionnelles.

 

Cependant, il s’agit d’une initiative louable et intéressante, du fait que
les objectifs du planificateur et de l’entreprise ne sont pas forcément les
mêmes et n’ont pas la même motivation. Toutefois, il est curieux de relever
que rares sont les médias qui ont fait l’écho de cette étude.

 

La problématique posée par l’UTICA est de voir quels sont les obstacles à
l’investissement et ce, en opérant une étude comparative entre 5 pays,
l’Allemagne, la Malaisie, le Maroc, la Roumanie et la Turquie. Le choix
n’est pas fortuit, car ces pays sont des concurrents directs de la Tunisie,
à l’exception de l’Allemagne, qui sert à situer la Tunisie par rapport aux
pays de l’ ODCE.

 

L’étude a porté sur 6 critères :

1- Le prix des terrains industriels : Le prix en Tunisie varie entre
2 à 25 Dt le m2, contre 46/300 Dt en Allemagne et 1/55 Dt en Malaisie et
27/55 au Maroc. Cependant cette donnée est à relativiser, vu qu’en Europe,
les municipalités et les conseils régionaux sont en train de donner
gratuitement les terrains à usage industriel et ce, pour créer des noyaux
industriels.

2- Les salaires : Par rapport à l’Europe, la Tunisie demeure
attractive, avec un coefficient de 5, mais les salaires tunisiens sont
élevés par rapport à l’Asie, le salaire minimum pour un régime de 40 Heures
est de 211 DT en Tunisie, contre 160 Dt en Malaisie, 122 Dt en Roumanie, 250
Dt au Maroc et 289 Dt en Turquie.

3- Le transport, les TIC et les crédits : Le taux de crédit en
Tunisie demeure élevé par rapport à celui pratiqué en Europe malgré les
baisses réelles consenties par les banques.

4- Les moyens de production : les prix de l’électricité et de
l’eau demeurent élevés et constituent un handicap pour le promoteur.

5- Les taxes sociales : Le coût social sur les employés demeure
faible, il est de l’ordre de 18 % en Tunisie, contre 20 % en Allemagne, 25 %
en Turquie, mais seulement 17 % au Maroc et 13 % en Malaisie.

6- Les impôts : L’étude a parcouru 3 types d’impôts :
La TVA : elle varie en Tunisie entre 0 et 29 %, contre 7 à 16 % en
Allemagne, 7 à 20 % au Maroc et 1 à 23 % en Turquie.
L’impôt sur les sociétés : il est de 35 % en Tunisie, 40 % en Allemagne, 5 à
25 % en Malaisie, 35 à 40 % au Maroc, 25 % en Roumanie et 33 % en Turquie.
Les impôts sur les personnes : Il varie en Tunisie entre 0 et 35 %, contre 0
à 45 % en Allemagne, 1 à 28 % en Malaisie, 13 à 44 % au Maroc et 15 à 40 %
en Turquie.

Il ressort de l’étude que, globalement, la Tunisie demeure compétitive si on
combine tous les critères, néanmoins, si on souhaite relancer
l’investissement et les emplois, il y a des efforts à faire du coté de la
fiscalité principalement. En outre notre principal concurrent est la
Roumanie qui fait partie de l’Union Européenne et qui dispose d’un accès direct au marché
Européen.
 

A.B.

 

01 – 02 – 2005 ::
15:00

 ©webmanagercenter – Management & Nouvelles Technologies
– Magazine en ligne