APTBEF : Tendances à Tunis

Par : Autres

    

APTBEF : Tendances à Tunis
 

Management &
Nouvelles Technologies – Magazine
On-Line : 23-04-2003 à
18:00


 

apbt0403.jpg

– A la
date du 3 avril 2003, les avoirs nets en devises auraient
atteint 3256,2 MDT soit 86 jours d’importation. Les recettes
touristiques cumulées à la date du 31 mars 2003 étaient de
353,7 MDT et les Revenus du Travail Cumulés de 253,1 et

– Le
Service de la Dette Extérieure Cumulé à la date du 31 mars
2003, était de 492,5 MTND, contre 537 MTND une année
auparavant.

Sous l’intitulé de “Tendances
à Tunis”, l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des
Etablissements Financiers (APTBEF) publiait sur son site un état chiffré de
la situation économique de ce début d’année qui connaîtrait aussi le début
des incidences de la guerre d’Irak sur la Tunisie. Le bilan est plutôt
rassurant.


En premier lieu, l’APTBEF attire l’attention sur la publication des chiffres
de l’évolution des prix à la consommation, qui “a été saluée par les
opérateurs qui estiment qu’elle contribue à tasser les anticipations
inflationnistes et à impulser un regain de dynamisme notamment au niveau des
intensions d’investissement
” précise l’association des banques. Et les
spécialistes de l’association de poursuivre en indiquant que “la dérive
annuelle des prix à la consommation familiale de 1,5% enregistrée par
rapport au mois de janvier 2002, est confirmée. Une dérive qui tire
l’économie tunisienne dans la zone d’inflation très modérée, voire de
stabilité des prix
“. Les analystes de l’Association expliquent cette
stabilité par une légère baisse des prix des denrées alimentaires (-0,1%) et
de l’habillement (-0,1%), et par la hausse enregistrée au niveau du logement
(+0,1%) et des loisirs (+0,1%).


Au niveau des indicateurs monétaires et financiers, l’analyse économique de
l’APTBEF met en relief l’intervention de la Banque Centrale de Tunisie pour
financer la liquidité bancaire. Au 10 avril de cette année, cette
intervention aurait atteint le montant de 313,7 MTND, dont 123,7 MTND de
pension bons du trésor à 3 mois (encours), contre 323,7 MTND une semaine
auparavant, dont 123,7 MTND de Pension bons du Trésor à 3 mois (encours). Et
l’APTBEF de préciser que “avec un taux du marché monétaire stabilisé à
5,5 %, la détente de tension sur les taux enregistrée depuis cinq semaines,
est bien établie
“. A fin janvier, l’intervention de la BCT était
nettement supérieure et s’était établie à 498,5 MTND correspondant à un taux
du marché monétaire de 5,90625%.


Côté finances toujours, les avoirs nets en devises atteignaient, au 3 avril
2003, le montant de 3256,2 MDT, soit 86 jours d’importation, contre 2866,7
MDT ou 76 jours d’importation fin janvier. Autre indice financier ; les
recettes touristiques cumulées à la date du 31 mars 2003, étaient de 353,7
MDT, contre 239,3 MDT à la date du 28 février 2003. Les Revenus du Travail
Cumulés (en espèces à la date du 31 mars 2003) doublaient ou presque et
atteignaient 253,1 MDT, contre 175,2 MDT à la date du 28 février 2003.


Et alors que la Tunisie se prépare à déployer plus d’efforts en matière de
ressources extérieures, le service de la dette extérieure cumulé, à la date
du 31 mars 2003, était de 492,5 MTND, contre 126,4 MDT à la date du 28
février 2003 et de 537 MTND une année auparavant. Une maîtrise qui aidera
certainement la Tunisie.


Côté bourse, l’analyste de l’association professionnelle des banques trouve
que “la BVMT se reprend pour engager un mini rallye sur les valeurs les
plus remarquables
“. Avec un sursaut de plus 2,4% d’une semaine à
l’autre, l’indice Tunindex semble en effet, selon les termes de l’APTBEF, “vouloir
profiter de l’abondance relative des liquidités des opérateurs
“, pour
terminer à 1086,59 points. Il brigue la ligne symbolique des 1100 points, à
l’appui d’une ligne de soutien temporaire, bien établie à 1090 points.
D’autant plus que les échanges (3.3 MTND au cours d’une semaine de quatre
séances de bourse) confirment l’ardeur des opérateurs à se désengluer.


L’APTBEF conforte encore le sentiment d’optimisme des financiers en
indiquant que “l’amélioration de la position financière de la Tunisie se
poursuit, cependant qu’elle reste tributaire des risques qui planent sur la
région Euro – Méditerranée
“.


Il n’en demeure pas moins vrai que cette conjoncture internationale,
particulière et empreinte de guerre, de début d’année laissera sa trace sur
l’économie tunisienne. Bchira Maârref, directeur adjoint au ministère du
développement et de la coopération internationale, indiquait à la Radio
tunisienne que la “Tunisie devrait enregistrer un manque à gagner, de 800
MDT dans le secteur touristique, de 200 MDT en transport et de 290 MDT en
exportation
“. A quelques dizaines de Millions de DT, le montant de
l’ardoise de cette conjoncture internationale avait été déjà donné par Hédi
Mechri, directeur de l’Economiste Maghrébin, lorsqu’il disait dans son édito
que “La guerre pourrait nous faire perdre plus de trois points de
croissance et plus grave encore, entre un et deux milliards de dinars
“.
Il est cependant certain que ces chiffres, des estimations et presque des
hypothèses de travail en prévision d’une guerre et dans l’attente de sa fin,
changeront. Aux dernières nouvelles, le tourisme se reprend et les
exportations fonts à nouveau une progression à deux chiffres.

 

23-04-2003


Khaled
BOUMIZA