Le Bundestag a adopté la loi prolongeant de cinq ans l’exonération de la taxe automobile pour les véhicules électriques. Cette mesure figurait dans l’accord de coalition gouvernementale et vise à maintenir l’attractivité de ce segment, selon la presse locale. Sans ce vote, l’allègement fiscal aurait pris fin à la fin de l’année.
Une exonération maintenue jusqu’en 2035
Le texte prévoit que les voitures électriques mises en circulation jusqu’à fin 2030 resteront exemptées de taxe automobile pendant dix ans, dans la limite du 31 décembre 2035. Les modèles immatriculés en fin de période ne bénéficieront toutefois que de cinq années d’exonération. La prolongation vise à accompagner une filière automobile engagée dans une transition stratégique.
Un vote largement consensuel au Bundestag
L’ensemble des groupes politiques a approuvé le projet de loi, à l’exception du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Celui-ci a reproché au gouvernement un manque à gagner fiscal. Les autres formations ont qualifié le texte de « signal clair » en faveur de l’électrification et de la compétitivité de l’industrie automobile allemande.
Le ministre fédéral des Finances, Lars Klingbeil, avait défendu la mesure en amont. « Afin de mettre beaucoup plus de voitures électriques sur les routes dans les prochaines années, nous devons instaurer les bons incitatifs », avait-il déclaré, estimant nécessaire la poursuite de l’exonération.
Pression concurrentielle et incertitudes européennes
Le gouvernement allemand souhaite également engager une discussion au niveau européen sur un éventuel assouplissement de l’interdiction des nouveaux moteurs thermiques prévue pour 2035. Cette position intervient dans un contexte où les constructeurs allemands font face à des difficultés pour accélérer leur passage à l’électrique, notamment en raison de la concurrence des marques chinoises.
Vers une réactivation des aides à l’achat
Berlin envisage en outre de réintroduire une aide à l’achat pour les véhicules électriques destinés aux particuliers. Cette subvention pourrait inclure certains modèles hybrides. Le gouvernement justifie cette orientation par la nécessité de soutenir la demande alors que le marché connaît un ralentissement et que plusieurs constructeurs ajustent leurs stratégies industrielles.
La prolongation fiscale et la possible relance des aides constituent ainsi deux leviers complémentaires pour renforcer l’adoption des véhicules électriques. Le débat européen sur l’échéance 2035 devrait, lui, se poursuivre dans les prochains mois, dans un paysage marqué par les enjeux industriels, environnementaux et concurrentiels.


