L’exécution du budget de l’État, à fin août 2025, à enregistré un résultat positif, hors dons et confiscations, estimé à 871 millions de dinars, contre un déficit de 718 millions de dinars, durant la même période de l’année 2024.
Ce résultat reflète les efforts enregistrés pour renforcer davantage le principe du principe du compter sur soi-même, soutenir la mobilisation des ressources et leur bonne gestion, en plus de les orienter vers les dépenses les plus prioritaires.
Une telle démarche permet à l’État de faire face à tous ses engagements, selon le rapport du ministère des Finances relatif à l’exécution du budget de l’État pour l’exercice 2025.
Les recettes du budget de l’État à fin août 2025 ont atteint environ 31 639 millions de dinars, contre 29 961 millions de dinars durant la même période de 2024, enregistrant une augmentation nette de 1 678 millions de dinars, soit un taux de 5,6% et un taux de réalisation de 63,2% par rapport aux prévisions de la loi de finances pour 2025.
Cette évolution reflète, selon les données du ministère mentionnées dans le rapport du projet de budget de l’État pour 2026, la mise en œuvre des principales mesures contenues dans la loi de finances, notamment celles visant à soutenir la mobilisation des ressources propres et à poursuivre les réformes fiscales visant à établir un système fiscal plus juste.
Cette évolution est due à la hausse des recettes fiscales de 6,4%, avec un taux de réalisation de 64,3% par rapport aux prévisions de la loi de finances pour 2025, et à une augmentation des recettes non fiscales de 12,2%, avec la perception de recettes au titre des dons d’environ 204 millions de dinars.
La performance globale de l’économie durant l’année 2024 et les mois écoulés de 2025 s’est notablement améliorée. En effet, le taux de croissance ayant atteint 3,2% au cours du deuxième trimestre 2025, contre 1,4% durant la même période de 2024, portée par la reprise de secteurs vitaux tels que l’agriculture, les services et les industries manufacturières.
L’inflation a également reculé à 5% en septembre 2025, contre 6,2% enregistrée en septembre 2024.
Parallèlement, le contrôle du déficit commercial s’est poursuivi. Les transferts des Tunisiens résidant à l’étranger ont augmenté, un niveau acceptable de réserves de change a été ainsi maintenu et les pressions sur le taux de change ont été limitées. Une telle situation a conduit à une amélioration de la notation souveraine de la Tunisie et à la confirmation de ses perspectives financières stables.
Sur le plan des finances publiques, l’exécution du budget de 2024 a permis de réduire le déficit à 6,4% du Produit Intérieur Brut, contre 7,6% en 2023, avec une augmentation des ressources propres de 8,7%.
Les efforts ont continué en 2025, pour renforcer la mobilisation des ressources et rationaliser les dépenses, ce qui a permis de maintenir les équilibres financiers dans les limites prévues par la loi de finances initiale pour 2025 et d’éviter de recourir pour la deuxième année consécutive à une loi de finances rectificative, selon la même source.