La Tunisie a réaffirmé son refus catégorique de « l’installation déguisée » des migrants irréguliers et condamne toute instrumentalisation politique ou médiatique irresponsable des souffrances des victimes de ce phénomène.

Dans une déclaration, mercredi, publiée par la mission tunisienne participant à la 76e session du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, qui se tient à Genève du 6 au 10 octobre, la Tunisie a appelé tous les donateurs à redoubler d’efforts pour faciliter le retour volontaire des réfugiés dans leur pays et accélérer les procédures de réinstallation dans des pays développés dont les capacités économiques et le tissu social permettent de les accueillir facilement.

Elle a insisté sur la nécessité de désamorcer les crises et les guerres et de trouver une solution pacifique aux conflits à travers le monde, rappelant les efforts déployés par le pays dans ce domaine à l’occasion de son adhésion au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour la période 2022-2024 et au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2020-2021, selon le texte de la déclaration.

Cette déclaration a aussi souligné la nécessité de consacrer le principe de solidarité entre les États et de partage des charges afin d’alléger les souffrances et d’assurer l’aide et la protection internationales aux réfugiés, notamment en identifiant des solutions efficaces et durables pour fournir les moyens nécessaires et les ressources suffisantes à cet effet.

Elle a mis en avant l’importance de mettre en place des mécanismes clairs permettant d’alléger la pression sur les pays d’accueil et de préserver la dignité des réfugiés, d’autant plus que la grande majorité de ces pays font eux-mêmes face à des défis économiques et sociaux majeurs et urgents.

La déclaration a, par ailleurs, rappelé l’attachement de la Tunisie aux principes universels de protection des réfugiés et aux traités et conventions internationaux relatifs à la protection des droits de l’homme et aux dispositions du droit humanitaire international.

Elle a souligné sa volonté d’offrir des conditions propices à l’accueil temporaire des réfugiés, dans le cadre d’une approche globale du phénomène de l’asile et de la gestion de ses répercussions en s’attaquant à ses causes profondes.

Elle a également rappelé la position de la Tunisie en faveur d’un cessez-le-feu dans les territoires palestiniens occupés, de l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire et de la levée du blocus imposé au peuple palestinien.

La Tunisie a enfin appelé la communauté internationale à assumer sa responsabilité légale et morale à travers une intervention rapide pour mettre fin au génocide.