La journaliste de Al Jazeera Mubasher, embarquée sur le navire Sirius, a relaté les intimidations et manœuvres militaires israéliennes visant à stopper le (Flottille Soumoud). Ce convoi maritime international tente de briser le blocus imposé à Gaza et d’acheminer une aide humanitaire.
Premières intimidations en haute mer
Dès l’approche des eaux internationales, le Sirius a été encerclé par des bâtiments de la marine israélienne. Des menaces directes ont été adressées aux militants et journalistes à bord. Selon la journaliste, le blocus est appliqué bien au-delà des eaux palestiniennes, soulevant des questions de légalité au regard du droit maritime.
Un navire de guerre israélien est apparu soudainement, effectuant plusieurs tours autour du Sirius. Internet a été brouillé, compliquant la couverture médiatique en direct.
Zone rouge et pressions diplomatiques
L’Italie a appelé la flottille à s’arrêter avant d’atteindre la zone critique. Pourtant, les organisateurs affirment que l’objectif israélien est de semer la peur sans confrontation directe.
La flottille a pénétré une zone maritime de 150 milles contrôlée de facto par Israël, bien qu’il s’agisse d’eaux internationales.
Contexte de crise humanitaire
Les participants rappellent que le blocus a provoqué famine et pénuries à Gaza, qualifiées de « catastrophe humanitaire ». Malgré les condamnations verbales de l’ONU et de l’Union européenne, aucune action concrète n’a été entreprise pour y mettre fin.
La flottille compte plus de 40 navires civils, avec à bord des militants, parlementaires et avocats de 45 pays. Des personnalités comme Greta Thunberg et des eurodéputés français participent à la mission.
Détermination intacte malgré les menaces
Malgré les attaques de drones, les manœuvres dangereuses et l’interception d’un autre navire, le Handala, les organisateurs insistent : la flottille poursuivra sa route pacifique.
Leur objectif reste l’ouverture d’un couloir humanitaire vers Gaza.
La journaliste Hayat Al-Yemani a rapporté que l’équipe médiatique avait reçu des menaces directes. Dans un geste symbolique, elle a retiré son gilet de sauvetage, soulignant la tension extrême et la détermination des journalistes à témoigner jusqu’au bout.
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