
Au menu : une série de mesures censées mettre fin à une situation devenue insoutenable. Une plateforme d’alerte précoce sera installée à la Pharmacie centrale pour détecter les manques avant qu’il ne soit trop tard. Les fabricants devront désormais déclarer régulièrement leurs stocks – fini, en théorie, les chiffres opaques. Les laboratoires seront mis sous surveillance étroite en cas de perturbations de production. Et, surtout, l’État promet une campagne nationale pour pousser les Tunisiens à utiliser davantage les génériques, souvent boudés.
Mais la vraie question reste : ces annonces suffiront-elles à éviter les scènes de chaos déjà vues devant les officines ? Le ministère appelle médecins et pharmaciens à prescrire et délivrer « de façon rationnelle », autrement dit à limiter le gaspillage et à rassurer une population qui n’a plus confiance.
Dans son communiqué, la tutelle martèle que ce plan vise à « garantir le droit du citoyen à l’accès aux médicaments essentiels, en toutes circonstances ». Un objectif affiché mille fois par le passé, mais rarement tenu. Les patients, eux, attendent des résultats concrets.


