En hommage à la mémoire du poète et compositeur égyptien d’origine tunisienne, Bayrem Ettounsi (1893-1861), la 38ème édition de la foire internationale du livre de Tunis (19 – 28 avril 2024) a accueilli samedi en fin d’après-midi au parc des expositions de Kram, le conseiller Mahmoud Abdelfattah Mustapha Bayrem Ettounsi, le petit-fils de Bayrem Ettounsi pour parler de la vie, du parcours et des œuvres les plus marquantes de celui qu’on surnommait le poète du peuple.

Ce surnom témoigne de ses positions et de sa production littéraire qui s’identifie à une littérature populaire, vu sa proximité avec le peuple, a-t-il avancé. D’ailleurs, il a précisé que même son parcours en tant que militant est différent. A titre d’exemple, il avait une autre notion de la faim; le fait de regarder les vitrines de pâtisserie et des restaurants lui procurait satiété, témoigne-t-il.

Ce qui intéressait Bayrem Ettounsi c’est le citoyen arabe en général nourri avec ce rêve de voir les pays arabes affranchis de la domination occidentale qui a pillé leurs ressources et appauvri les peuples.

En parlant du parcours de Bayrem Ettounsi, a-t-il indiqué, on ne peut omettre de souligner que sa vie a été marquée par deux grands tournants. Le premier est teinté de souffrance avec le décès de son père à son très jeune âge puis de sa mère, deux événements qui lui ont causé de lourdes pertes tout d’abord la vente de sa part d’héritage puis le paiement élevé des impôts pour le compte du “conseil municipal” formé par le colon britannique d’où la naissance de son poème « Le conseil municipal » pour marquer le deuxième grand tournant. Ce poème qui a connu un large succès a été le début annonciateur pour l’écriture de la poésie et la composition de chansons.

Dans ce sens, Mahmoud Bayrem Ettounsi a souligné que son grand-père avait tout un projet intellectuel de libération, et critiquait souvent la Diva Om Kalthoum de chanter d’un timbre qui ne correspondait pas aux paroles des chansons.

A propos de sa relation avec la Tunisie, le poète a indiqué qu’ à son retour d’Egypte en 1937, il a travaillé sur une chanson en dialecte tunisien « Aziza et Youness » qu’il a dédié à sa famille en Tunisie, et qui a connu un large succès en Egypte et dans le monde arabe.