La commission scientifique chargée du reclassement et de la valorisation du phosphogypse a appelé dans son rapport technique, à la nécessité de réviser le cadre juridique tunisien, régissant ce produit en le retirant de la liste des matières dangereuses et en le considérant comme un « co-produit ».

Approuvé à la majorité, mercredi, lors d’une réunion tenue au ministère de l’Industrie, des mines et de l’énergie, présidée par la ministre Fatma Thabet Chiboub, ce rapport est préparé par cette commission scientifique composée de spécialistes, d’universitaires et d’experts dans le domaine, a précisé le ministère de l’Industrie dans un communiqué publié mercredi à Tunis.

Le rapport présente les résultats d’une étude de 170 documents publiés entre 1995 et 2023, qui concernent la caractérisation physico-, chimique et radiologique du phosphogypse, ainsi que les réglementations et cadres juridiques liés à sa gestion et à sa valorisation. Cette commission commune entre les ministères de l’Industrie et de l’environnement, a également recommandé de sensibiliser toutes les parties concernées à l’importance de la valorisation de ce produit et de lancer son exploitation dans de multiples domaines, tout en élaborant une stratégie nationale visant à le valoriser.

Le rapport comporte également une liste complète de références bibliographiques relatifs au classement légal de cette matière et des exemples pour sa valorisation, à travers son utilisation ans divers secteurs, tels que le ciment, les matériaux de construction des chaussées, l’industrie des engrais .

Le document est également considéré comme un guide de référence pour réviser le classement du phosphogypse tunisien, comme un produit offrant plusieurs opportunités pour la valorisation et permettant de créer de nouveaux emplois.