Le ministre des affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, s’est entretenu, aujourd’hui vendredi, avec le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Fukazawa Yoichi, qui conduit la délégation de son pays aux travaux de la conférence de l’UA.

Cités dans un communiqué de la présidence du gouvernement, les deux parties ont mis l’accent sur la nécessité de veiller au suivi des résultats et des recommandations issus de la 8e session de la conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD 8), organisée en Tunisie les 27 et 28 août 2022.

L’objectif étant de concrétiser davantage les attentes souhaitées en matière de développement et de de booster le processus de la coopération nippo-africaine, ajoute-ton de même source.

L’entretien qui s’est déroulé dans le cadre de la participation du chef de la diplomatie tunisienne à la 37e session de la conférence de l’UN et à la 44e session du Conseil exécutif de l’Union africaine, a été l’occasion de raffermir les relations Tuniso-japonaises de longue date et de réfléchir sur les moyens permettant de promouvoir la coopération bilatérale et multilatérale entre les deux pays dans le cadre d’une nouvelle approche basée sur le profit mutuel et le partenariat effectif dans divers domaines d’intérêt commun, tels que la formation diplomatique, les énergies renouvelables, l’industrie automobile , la technologie moderne, l’économie bleue et la gestion de l’eau.

Le ministre Ammar a donné un bilan du processus de réformes engagé en Tunisie, soulignant qu’il s’inscrit dans le droit-fil du respect de la loi, tout comme il vient traduire la volonté du peuple tunisien de mettre fin aux ingérences extérieures dans les affaires de la Tunisie, à la corruption, au chaos, au népotisme et à la paralysie qui a éreinté les institutions de l’Etat.

Dans ce contexte, le ministre a mis l’accent sur le nécessité de respecter la souveraineté des Etats et de ne pas s’immiscer dans leurs affaires intérieures, rappelant l’attachement de la Tunisie à l’indépendance de sa prise de décision nationale et son attachement aux conventions et normes internationales adoptées à cet effet.

Les deux parties ont également débattu des massacres perpétrés quotidiennement par l’entité sioniste contre le peuple palestinien.

A ce titre, le ministre a réaffirmé la ferme position de principe de la Tunisie sur la question palestinienne, mère des questions humanitaires, soulignant à ce propos que la Tunisie, terre de plusieurs cultures et religions, refuse catégoriquement d’assimiler l’agresseur et l’agressé.

Il a souligné que le peuple palestinien, qui subit actuellement un crime de génocide, n’a besoin d’aide de quiconque mais plutôt « d’un cessez-le-feu immédiat et d’une condamnation internationale des crimes commis par l’entité sioniste ».

Dans ce contexte, le chef de la diplomatie tunisienne a saisi l’occasion pour faire part de sa ferme indignation de la suspension par les pays donateurs de leurs financements à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine), réaffirmant la nécessité de mettre la pression internationale afin de parvenir à un cessez-le-feu et de lever les obstacles liés à l’acheminement des aides humanitaires à Gaza pour répondre aux énormes besoins humanitaires et faire face aux tentatives de déplacement forcé.

Pour sa part, le vice-ministre japonais des Affaires étrangères s’est dit comprendre les positions tunisiennes, se déclarant disposé à les transmettre aux autorités de son pays.