Les zones humides déclinent rapidement en raison de l’impact humain, aggravé par la crise climatique et la perte accrue de biodiversité, ce qui intensifie la crise de l’eau et menace la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, a indiqué mercredi le Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu.

“En réponse, la FAO travaille avec ses membres pour aider les agriculteurs, les pêcheurs, les éleveurs et les populations tributaires des forêts à conserver, utiliser durablement et restaurer les zones humides.

Produire plus avec moins et assurer la sécurité alimentaire et hydrique pour tous”, a déclaré Qu Dongyu dans un message marquant la célébration de la Journée mondiale des zones humides, célébrée le 2 février de chaque année.

“Nous avons besoin de zones humides saines pour notre planète et pour notre bien-être”, a-t-il poursuivi, appelant à continuer “à unir (les) efforts” pour protéger, conserver et restaurer ces précieux écosystèmes en renforçant et en investissant dans la transformation des systèmes agroalimentaires afin de les rendre “plus efficaces, plus inclusifs, plus résistants et plus durables”, pour un meilleur environnement, sans laisser personne de côté.

Les zones humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts, et constituent l’écosystème le plus menacé de la planète, souligne l’ONU, à l’occasion de cette journée, célébrée cette année sous le thème “Les zones humides et le bien-être humain”, notant que 35% des zones humides de la planète ont disparu en 50 ans seulement.

Les activités humaines qui entraînent la disparition des zones humides comprennent le drainage et le remblaiement pour l’agriculture et la construction, la pollution, la surpêche et la surexploitation des ressources, les espèces envahissantes et les changements climatiques.

Selon le responsable, la FAO collabore avec les communautés locales et les peuples autochtones, ainsi qu’avec des partenaires tels que la Convention de Ramsar, pour protéger les zones humides et ceux qui en dépendent en promouvant des pratiques agricoles inclusives et durables basées sur la science, combinées aux connaissances, traditions et cultures locales.

De son côté, la Secrétaire générale de la Convention sur les zones humides, Musonda Mumba, avait déclaré mi-janvier que malgré les nombreux avantages que l’homme retire des zones humides, “celles-ci sont quotidiennement endommagées par l’homme”.

“Les zones humides sont détruites par des pratiques agricoles non durables, qui sont la cause principale de la disparition des zones humides par le drainage et le remplissage”, a-t-elle déploré.

Musonda Mumba a, en outre, noté que nombreuses zones humides, en particulier celles situées à proximité des villes, “ont également été polluées par les activités humaines et récemment dégradées par la pollution plastique”, qui exacerbe la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la nature et de la pollution, affectant en fin de compte la santé humaine.

Elle a appelé à mettre un terme à la destruction en cours, encourager les actions de conservation et de restauration de ces écosystèmes vitaux et agir en urgence, alors qu’il ne reste les Objectifs de développement durable (ODD) en 2030.