En Tunisie, le ralentissement économique et la crise de la dette publique demeurent les deux principales menaces les plus probables pour les deux prochaines années, révèle une enquête réalisée par l’ Institut Arabe des Chefs d’Entreprise (IACE) sur les risques perçus les plus graves pour les économies au cours des deux et dix prochaines années.

Cette enquête réalisée en Tunisie, dans le cadre de la 19ème édition du rapport sur les risques mondiaux 2024, publié mercredi par le Forum économique mondial (World Economic Forum), montre que le risque d’une crise de la dette est une préoccupation récurrente du côté des répondants, apparaissant à la fois dans les résultats de 2022 et de 2023, selon un communiqué de l’IACE qui a mené cette enquête pour le cas de la Tunisie, en tant que partenaire officiel du Forum économique mondial.

Il convient de noter que dans cette nouvelle édition, 5 pays rejoignent la Tunisie sur sa préoccupation autour de trois risques majeurs; à savoir:

  • la fragilité de l’Etat,
  • le ralentissement économique et
  • l’inflation.

Ces pays sont le Venezuela, le Chili, le Sénégal, la Bosnie-Herzégovine et le Koweït.

En ce qui concerne les risques mondiaux, l’enquête montre que les risques ayant le plus grand impact potentiel à l’échelle mondiale pour l’année 2024 sont les évènements climatiques extrêmes, la mésinformation et la désinformation générées par l’intelligence artificielle (IA), la polarisation sociétale et ou politique, la crise du coût de la vie et les cyberattaques.

Selon le rapport, les risques climatiques occupent une place prépondérante dans le paysage des risques pour 2024 et même pour les années à venir.

Les inquiétudes concernant une crise persistante du coût de la vie et les risques interdépendants de la désinformation induite par l’IA et de la polarisation sociétale ont dominé également les perspectives de risques pour 2024.

Le 10 janvier 2024, le Forum économique mondial a publié la 19ème édition du rapport sur les risques mondiaux, basé sur une enquête de perception réalisée en septembre 2023, afin d’identifier les risques constituant les menaces les plus sévères pour chaque pays, selon 11.000 chefs d’entreprise de 113 économies et 1490 experts (issus du milieu universitaire, du secteur privé, du gouvernement, de la communauté internationale et de la société civile).

Selon le Forum économique mondial, il est impératif, face à ce paysage en constante évolution, de concentrer des efforts ininterrompus sur le renforcement de la résilience au niveau des organisations, des pays et de la communauté internationale.