L’Afrique représente actuellement moins de 3% de la capacité mondiale en matière d’énergies renouvelables, mais la croissance substantielle du secteur au cours de la dernière décennie indique l’énorme potentiel que peut offrir le continent dans les années et décennies à venir.

Une nouvelle analyse réalisée par “Zero Carbon Analytics” révèle que la capacité des énergies renouvelables en Afrique a doublé entre 2012 et 2022 pour atteindre près de 59 GW et que la capacité éolienne à elle seule devrait augmenter de plus de 900 % sur la base des projets annoncés à ce jour.

Le rapport souligne l’ampleur des opportunités d’investissement disponibles dans le secteur des énergies renouvelables sur le continent, bien que les investissements annuels dans les combustibles fossiles entre 2015 et 2022 aient doublé par rapport aux énergies renouvelables. Cette lacune reste critique pour l’avenir de l’énergie en Afrique, estiment les auteurs du rapport.

Le marché de l’énergie solaire en Afrique, ressource d’énergie renouvelable qui connaît la croissance la plus rapide, représentait 57% des investissements dans les énergies renouvelables entre 2010 et 2021. L’utilisation de systèmes solaires autonomes hors réseau a amélioré l’accès à l’électricité sur le continent de 62% entre 2009 et 2019.

D’après ce rapport, les investissements dans les énergies renouvelables en Afrique ont augmenté à un taux moyen de plus de 96 % par an sur la période 2010-2020, soit un taux supérieur au taux mondial de 7%. Au cours de la période 2010-2020, 86% des investissements privés dans l’énergie en Afrique ont été consacrés aux énergies renouvelables en Afrique australe, 82% en Afrique de l’Est et 67% en Afrique du Nord.

En dépit de la croissance des capacités solaires et éoliennes, le gaz représentait plus de la moitié de toutes les augmentations de capacité (renouvelables et fossiles) entre 2011 et 2021.

Le rapport “Africa’s Energy Transition : Le solaire et l’éolien alimentent la sécurité énergétique” est le quatrième d’une série de rapports qui évaluent le rythme de croissance de la transition vers les énergies propres. Il s’appuie sur plusieurs travaux de recherche sur l’évolution exponentielle des systèmes publiés cette année par l’IGR, le Systems Change Lab et d’autres organismes, qui montrent que le changement est plus rapide qu’on ne le pense.