Les membres de la Commission de la santé, de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées, ont dénoncé le faible budget alloué au Ministère des Affaires Sociales étant donné l’importance de ses services rendus au citoyen.

Lors d’une séance consacrée hier jeudi, d’audition du ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, autour de la mission du ministère dans le cadre du projet de budget de l’Etat pour l’année 2024, ils ont évoqué, en particulier, la faiblesse des montants alloués au programme d’autonomisation économique par rapport au programme de promotion sociale, qui accapare plus de la moitié des allocations, appelant à la nécessité d’élargir les domaines d’intervention du programme d’autonomisation économique pour inclure également les femmes rurales et les jeunes sans emplois, dont en particulier ceux au chômage depuis longtemps.

Ils ont souligné, à cet effet, la nécessité de prendre en considération les spécificités de chaque secteur et des régions dans le lancement des projets, et d’informer et d’accompagner les bénéficiaires afin d’assurer les exigences maximales de réussite des projets réalisés dans le cadre de ce programme.

Ils ont également souligné la faiblesse des fonds alloués au programme du travail et des relations professionnelles, malgré le rôle central joué par les inspections du travail dans l’application des lois sociales et le règlement des litiges.

D’autre part, ils ont souligné que les cartes “Amen” n’ont pas été activées dans un certain nombre d’hôpitaux et d’établissements de santé, soulignant la nécessité d’une bonne gouvernance du secteur pharmaceutique privé, surtout avec les défaillances enregistrées concernant son attribution et sa distribution.

Ils ont également appelé à une révision des critères d’octroi des subventions aux familles nécessiteuses.

Dans leurs réponses aux questions des députés, les responsables du ministère ont indiqué que la plus grande part des crédits alloués au budget des affaires sociales est confiée aux transferts sociaux, que ce soit au profit des familles défavorisées et à revenus limités ou aux fonds sociaux.

Ils ont expliqué que le département se penche actuellement sur la mise à jour de la base de données de la sécurité sociale.

En ce qui concerne le programme d’autonomisation économique, les responsables du ministère ont expliqué qu’il s’agit d’un projet ambitieux, en cours de développement et qui suscite une demande croissante de la part des citoyens, et que le ministère travaille à élargir progressivement ses domaines d’intervention.

De son côté, le ministre a indiqué que le département continue à œuvrer pour développer les relations professionnelles, les conditions de travail décentes et assurer la paix sociale, en plus d’élargir le champ de la couverture sociale, de développer les services du fonds social, de faciliter l’intégration des personnes handicapées et de renforcer la contribution des Tunisiens à l’étranger au développement.

Il a souligné que les crédits confiés à la mission du ministère pour l’année 2024 sont estimés à 2852 millions de dinars, soit 4,6% du budget de l’Etat, comprenant une augmentation des crédits alloués aux subventions accordées aux familles nécessiteuses, ainsi qu’aux associations pour la prise en charge des personnes handicapées et une augmentation des crédits alloués au lancement de petits projets au profit des familles nécessiteuses et à faibles revenus.