Le Directeur Général de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), Mehdi Belhaj, a annoncé le démarrage de la mise en œuvre du Protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières de la Méditerranée (Protocole GIZC), ratifié par la Tunisie à la fin de l’année 2022.

Intervenant lors d’une journée d’information sur la rationalisation de la gestion du littoral tunisien à travers la mise en œuvre du Protocole GIZC, organisée lundi, à Tunis, Belhaj a évoqué la nécessité de déployer tous les efforts et d’œuvrer à la rationalisation de la gestion du littoral. “La Tunisie compte 13 gouvernorats côtiers et toutes les zones côtières du pays sont confrontées au risque d’érosion marine “, a -t-il dit.

L’élévation du niveau de la mer menace les activités touristiques, d’autant plus que la stratégie promotionnelle du secteur touristique tunisien est basée sur la mise en exergue de ses plages, souligne le responsable, estimant qu’il est important de les préserver en vue d’assurer leur durabilité.

De son côté, la ministre de l’environnement, Leila Chikhaoui a expliqué que le protocole GIZC prévoit l’élaboration d’une stratégie nationale de protection du littoral, faisant savoir que la Tunisie a déjà préparé une stratégie, en ce sens, depuis l’année 2020.

Elle a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une vision globale et ” une gestion intelligente “, et ce, dans un contexte écologique adaptable pour exploiter les zones côtières d’une manière durable au profit des générations actuelles et futures.

Le ministre du Tourisme, Mohamed Moez a, pour sa part, évoqué le rôle crucial et stratégique de son département et les parties concernées dans la mise en œuvre de ce protocole rappelant que 80% des unités touristiques sont situées sur le littoral. Dans une déclaration à l’agence TAP, Belhassine a appelé à la révision des textes juridiques organisant la gestion du littoral et à la nécessité de s’adapter aux effets du changement climatique et des impacts environnementaux sur l’exploitation du littoral. Il a plaidé pour l’élaboration d’une nouvelle vision et l’adoption d’un nouveau modèle de gestion des zones côtières. Le littoral tunisien réunit de nombreuses activités économiques, puisqu’il est marqué par la concentration d’environ deux tiers de la population tunisienne, avec la présence de 7 ports de commerce, 42 ports de pêche et 7 ports de plaisance.

Les zones côtières se distinguent également par la présence de 3 stations de génération électrique, 3 grandes unités de raffinage de phosphate (Sfax-Skhira et Gabès) et 4 stations de dessalement d’eau de mer. A savoir que le Protocole sur la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) de la Méditerranée a été signé à Madrid le 21 janvier 2008 lors de la Conférence des Plénipotentiaires sur le Protocol e GIZC. Quatorze Parties Contractantes à la Convention de Barcelone ont signé le Protocole lors de la Conférence. Ce protocole est le seul instrument légal pour la GIZC dans toute la communauté internationale et il pourrait servir de référence pour d’autres mers régionales.

Le protocole sert à garantir le développement durable des zones côtières, l’utilisation durable des ressources naturelles et la préservation de l’intégrité des écosystèmes, de la géomorphologie et des paysages côtiers.

Il permettra de protéger les zones côtières et d’éviter que les catastrophes naturelles n’aient des conséquences importantes tout en assurant une tout en assurant une cohérence entre les initiatives publiques et privées.