Le comité d’organisation des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC, 28 octobre-4 novembre 2023) a annoncé, lundi soir, l’annulation du côté festif de sa 34ème édition qui se tiendra “en solidarité avec la Palestine et dans le respect des luttes d’un peuple qui subit meurtres et destructions et qui résiste pour reconquérir sa terre.”

Cette session, ajoute le communiqué, se déroule avec la ferme conviction que “l’engagement des JCC en faveur d’une Palestine libre passe aussi à travers des projections de films, de débats et de rencontres ” car “plus que jamais, le cinéma, l’art et la culture restent parmi les moyens de résistance les plus habilités à s’opposer aux discours insidieux et perfides de nombreuses productions audiovisuelles”.

Dès leur création, les Journées Cinématographiques de Carthage ont été pensées pour être une plateforme de réflexion et de résistance, rassemblant des cinéphiles d’Afrique et du monde arabe pour défendre l’art et la beauté face à la laideur des politiques répressives, et discuter des films et, à travers eux, des questions et problématiques mondiales et essentiellement la cause palestinienne.

Grâce aux JCC, ajoute le communiqué, une carte des films indépendants du continent et du Proche-Orient a été établie et des générations de cinéastes et de créateurs ont partagé leur croyance en des valeurs telles que la liberté de création, l’indépendance, la résistance et le refus des oppressions.

De tout temps, l’idée d’une Palestine libre a été au cœur des préoccupations des organisateurs ainsi que du public des JCC qui ont toujours été l’un des plus importants espaces, et aussi un lieu de consécration pour les différentes expressions et la richesse du cinéma arabe engagé pour la cause palestinienne: de Hani Jawharia, Borhan Alaouié à Rachid Masharawi, Mai Masri, Jean Chamoun, Michel Khleifi en passant par Elia Suleiman, Najwa Najjar ou Raed Andouni juqu’à Mohamed Bakri et Hany Abu Assaad auquel cette session rend un vibrant hommage.