Centrale photo voltaiqueUne convention pour la réalisation d’un projet de production d’électricité à partir de l’énergie solaire photovoltaïque dans la région El Metbasta, au gouvernorat de kairouan, d’une capacité de 100 Mégawatts (MW) dans le cadre du régime de concession a été signée mardi, au palais du gouvernement à la Kasbah.

L’exécution de ce projet s’inscrit dans le cadre de l’appel d’offres des projets de production d’électricité en énergie renouvelable, à travers un premier lot visant une production d’une capacité 500 MW en énergie solaire photovoltaïque, dans le cadre des concessions, dans cinq gouvernorats. Il s’agit des gouvernorats de Tataouine (200MW), de Tozeur (50 MW), de Sidi Bouzid (50 MW), de Kairouan (100 MW) et de Gafsa (100 MW).

Le total des investissements du projet est estimé à près de 80 millions de dollars, soit l’équivalent de 250 millions de dinars, et les travaux seront lancés dans un mois. L’entrée en production du projet aura lieu au cours du dernier trimestre de 2024.

La Tunisie vise, à travers la réalisation des projets des énergies renouvelables, à améliorer son indépendance énergétique, à diversifier le mix énergétique de production d’électricité, et à alléger le coût de la subvention consacrée au secteur de l’énergie. Il s’agit également de développer l’économie verte et de contribuer à l’effort mondial en matière de réduction des émissions du gaz à effet de serre.

Le Chef du gouvernement, Ahmed Hachani, a indiqué que ce projet vise à diversifier les sources d’énergie, en adoptant les énergies propres et en maîtrisant les technologies de l’énergie solaire, en vue d’accompagner le pays dans sa transition énergétique au cours des prochaines années, en plus de promouvoir l’investissement dans ce domaine, en surmontant les difficultés aux investisseurs.

Il a mis l’accent sur l’importance de ces projets pour la Tunisie, notamment à la lumière des changements climatiques, et écologiques et des catastrophes naturelles enregistrées dans le monde, telles que les températures élevées, les inondations et les tempêtes dues à l’utilisation excessive des énergies fossiles, soulignant l’intérêt que la Tunisie accorde pour s’orienter davantage vers l’économie verte et s’engager à soutenir les énergies alternatives et renouvelables.

Il a rappelé que le projet remonte à l’année 2018, mettant en valeur l’engagement de l’investisseur émirati dans ce projet et la contribution de la Banque africaine de développement (BAD), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Société financière internationale (SFI) pour achever le processus de mise en œuvre du projet sur le terrain.

De son côté, le représentant de la société émiratie AMEA Power, a mis l’accent sur le potentiel en énergie dont dispose la Tunisie, qui peut être exploité dans ce domaine, en plus de son rapprochement des marchés mondiaux, exprimant la volonté de son institution d’investir en hydrogène vert en Tunisie.

Il a rappelé que la valeur de l’investissement accordé à son institution, qui est spécialisée dans le développement des énergies propres, dépasse les 100 millions de dollars et que les travaux seront lancés dans les plus brefs délais, après la signature des accords avec la BAD et la SFI.

La directrice générale adjointe pour la région Afrique du Nord à la BAD, Malinne Blomberg a souligné l’engagement de la banque à accompagner la Tunisie dans la réalisation des projets amis de l’environnement, dont ce projet qui permettra de promouvoir la région de Kairouan et la création d’emploi.