Les réserves en devises de la Tunisie permettent de couvrir à 190% les importations alimentaires et énergétiques, selon la note sur le Commerce Extérieur aux prix courants du mois d’août 2023 publiée, récemment, par l’Institut National de la Statistique (INS).

Les importations alimentaires et énergétiques ont augmenté à 13,8 milliards de dinars, alors que la valeur des réserves en devises est de l’ordre de 26,3 milliards de dinars, soit l’équivalent de 116 jours d’importation, plaçant le pays proche du seuil de sécurité (120 jours d’importation), d’après les données de la note.

Les réserves en devises de la Tunisie garantissent une couverture de 190% pour les importations essentielles, selon l’INS

La balance des paiements extérieurs a, également, enregistré une amélioration, alors que de nombreux observateurs s’attendent, cette année, à une baisse du déficit budgétaire, et ce, en dépit de la pression exercée sur la balance commerciale à cause de l’augmentation des importations du pays notamment celles des matières premières et des produits semi-finis (18,9 milliards de dinars), outre la hausse des importations d’équipements de transformation à 8,5 milliards de dinars, à fin août.

Depuis des mois, la Tunisie est parvenue à maîtriser notamment les paiements extérieurs, par suite de la baisse du déficit commercial, lequel est passé de 16,9 milliards de dinars, à la fin août 2022 à 12,2 milliards de dinars, fin août 2023.

Les mesures de rationalisation des dépenses et de réforme fiscale contribuent à la réduction du déficit budgétaire en Tunisie

La stabilité enregistrée au niveau du service de la dette à 6,7 milliards de dinars et l’augmentation des recettes touristiques, ainsi que les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger à environ 11 milliards de dinars, ont consolidé le secteur extérieur.

L’Agence internationale de notation Fitch Ratings prévoit, dans une note publiée récemment, une baisse du déficit budgétaire de la Tunisie à 5,8 % du PIB en 2023, contre 6,9% en 2022, grâce à une rationalisation des charges salariales, aux mesures prises dans le domaine de la réforme fiscale et à l’amélioration des ressources de l’état. Sur la base de cette évaluation, les déficits jumeaux (déficit budgétaire et déficit de la balance des paiements) devraient enregistrer une baisse notable, d’ici la fin de cet exercice.