Selon plusieurs sources, l’Arabie saoudite serait en train de de rapprocher, politiquement mais surtout militairement aussi, de la Chine. Au grand dam des Etats-Unis et d’Israël.

Rappelons au passage que Pékin a réussi là où les autres puissances ont échoué – ou du moins n’en voulaient pas -, la réconciliation diplomatique entre Riyad et Téhéran. Les deux pays vont prochainement rouvrir leur ambassade respective. Il s’agit là d’un pied de nez des Saoudiens aux Américains et leurs alliés.

Autre signe que l’Arabie saoudite prend ses distances avec leurs protecteurs presque naturels, les Etats-Unis, Riyad a récemment annoncé avoir rejoint une organisation internationale dont la présidence est assurée par la Chine. Et ce qui frappe à première vue dans ladite organisation, c’est qu’y figure la sécurité dans tous ses aspects.

Perte d’influence

Or, l’Arabie saoudite constituait, jusque-là, un partenaire stratégique et historique des Etats-Unis, lesquels ont fourni d’importants équipements militaires au Royaume saoudien.

Cependant, ces dernières années, surtout depuis que Mohammed Ben Salman est devenu l’homme fort de l’Arabie saoudite, et l’assassinat du journaliste saoudien naturalisé américain, Jamal Khashoggi, les relations entre les deux pays ne sont quelque peu distendues.

Realpolitik…

Maintenant la question qui se pose est de savoir si ce rapprochement entre Riyad et Pékin va résister à la réalité du terrain. En effet, la Chine est un allié de longue date de l’Iran, c’est un fait. Outre la rivalité sur le terrain religieux dans beaucoup de pays (au Moyen-Orient et en Afrique), Saoudiens et Iraniens se livrent une guerre sans merci au Yémen. Donc on les voit mal, les uns et les autres, accepter de perdre la face sur la question yéménite.

Par ailleurs, il faut noter que l’Arabie saoudite et Israël veulent normaliser leur relation. Et là tout porte à croire que cela ne se fera pas, et ce pour des raisons évidentes, l’Iran. Sauf si là aussi la Chine sortait de son chapeau une autre baguette magique !

L’avenir nous le dira.