Des composantes de la société tunisienne en France ont appelé à un rassemblement samedi 14 janvier 2023.

Dans une déclaration commune publiée mercredi 11 courant, les signataires appellent à l’unification des forces civiles et politiques afin d’imposer un dialogue global permettant d’élaborer une feuille de route à même de ramener le pays sur la voie de la démocratie, de mettre fin à l’état d’exception, et de mettre en place un programme de sortie de la crise financière, économique, sociale et de l’impasse politique.

Ils y affirment leur soutien à toutes les initiatives des forces vives appelant au dialogue pour sortir la Tunisie d’une situation de “véritable asphyxie”.

Les signataires critiquent la démarche solitaire du président de la République et les tiraillements d’une classe politique déconnectée des enjeux qui travaillaient la société.

Malgré les échecs essuyés, dont lors les dernières législatives, le président de la République reste indifférent aux appels au dialogue, attaché à un programme à mille lieux de la situation économique, financière et sociale dramatique dans laquelle s’enlise le pays : l’inflation record, les dysfonctionnements des systèmes de production et de stockage, la pénurie touchant des produits de première nécessité et les médicaments estiment-ils.

Dans leur déclaration, les membres de la société civile en France expriment le refus total de tous les décrets-lois attentatoires à la liberté d’expression, d’association et de circulation qui visent à saper les libertés dans notre pays. Ils y citent le décret-loi 54, en vertu duquel des personnalités politiques, militants de la société civile et simple citoyens ont été déférés devant les tribunaux, affirmant leur solidarité avec les juges et leurs structures légitimes dans leur combat pour l’indépendance de la justice, lit-on de même source.

La déclaration a été signée par le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie, l’Association des démocratique des tunisiens en France, l’Union des travailleurs immigrés tunisiens, le Collectif 3C, le Réseau Euromaghrébin Citoyenneté et Culture, le Mouvement citoyen des Tunisiens en France, Al Joumhouri – France et le Parti des travailleurs de Tunisie.