Un accord a été signé, mercredi 28 septembre 2022, portant sur la création du premier Conseil africain des Unions des travailleurs informels au cours d’un forum régional ayant pour thème ” la représentativité des travailleurs informels: pour un dialogue social inclusif”, organisé à l’initiative de l’Institut tunisien pour l’emploi inclusif en collaboration avec l’initiative mondiale pour l’équité.

“Représentée par l’Institut tunisien pour l’emploi inclusif, la Tunisie assure la présidence de ce conseil africain qui regroupe 6 syndicats du secteur informel d’Afrique du Sud, du Libéria, du Rwanda, de la Guinée, du Ghana et de l’Inde”, selon la présidente de cet institut, Asma Ben Hassen.

Elle a précisé dans une déclaration à la TAP que ce conseil a pour objectif la mise en œuvre des recommandations issues des études élaborées par l’Institut tunisien pour l’emploi inclusif et le bureau international du travail, sur le secteur informel pour la réalisation de projets permettant de promouvoir les conditions sociales et sanitaires des travailleurs.

Ben Hassen a souligné que le dossier de l’économie informelle figure parmi les priorités du gouvernement tunisien pour plusieurs considérations dont notamment l’augmentation du nombre des travailleurs informels qui a atteint environ 1 million 592 mille en 2019, selon l’institut national des statistiques, en raison de la pandémie du Covid-19 et des répercussions des crises économiques et sociales.

De son côté, le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzehi, a souligné la nécessité de relever les défis du système de protection sociale pour les catégories vulnérables et les travailleurs informels, soulignant l’importance de lancer un dialogue social pour conforter la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle et appuyer la représentativité des travailleurs de ce secteur.

A noter que de représentants des ministères et organisations nationales tunisiennes – UGTT et UTICA entre autres – ont participé à cette rencontre, ainsi que des composantes de la société civile et des centres spécialisés.

Des délégations et experts d’Afrique et d’Asie y ont pris part, ainsi que l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara.