Une politique d’intégration des composantes de l’énergie solaire électrique permettrait à la Tunisie de réaliser un chiffre d’affaires à l’exportation de 370 millions d’euros à l’horizon 2023, selon une étude intitulée “Etat des lieux et perspectives de développement de l’industrie des composants de l’énergie solaire électrique en Tunisie”, rendue publique jeudi 26 mai 2022 à Tunis.

70 millions d’euros sur le marché local

Pour ce qui est du marché local, l’intégration de ces équipements permettrait à la Tunisie d’atteindre un chiffre d’affaires de près de 70 millions d’euros, révèle cette étude pilotée par le Centre Technique des Industries Mécaniques et Electriques (CETIME) et menée par les bureaux d’études “Acc Tunisie” et “BSW” (German Solar Association) entre 2019 et 2020.

17 000 emplois…

Le développement de l’industrie des composantes électriques solaires pourrait contribuer à la création de plus de 17 000 emplois dont 9 000 pour le marché à l’export, révèle la même source.

Intervenant lors d’une journée de présentation des résultats de cette étude sectorielle tenue au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Ali Chelbi, directeur d’ACC Tunisie, a souligné que l’étude “Etat des lieux et perspectives de développement de l’industrie des composants de l’énergie solaire électrique en Tunisie” a permis d’identifier un potentiel “assez important” d’intégration des composants solaires.

Nécessité de fabriquer pour l’export

Selon lui, plus de la moitié des entreprises ont déjà intégré la fabrication des composantes d’énergie solaire photovoltaïque. Cependant, elles s’adressent seulement au marché domestique.

Et d’ajouter que près du quart des entreprises ont une forte capacité d’intégration pour les composants solaires photovoltaïques.

En somme, le potentiel d’intégration des composantes solaires électriques en Tunisie dépend aussi bien des capacités techniques des industriels et prestataires de services tunisiens que des opportunités offertes par le marché, souligne l’étude.

Vivement un appui des pouvoirs publics

S’agissant des capacités techniques, il apparaît que plusieurs composantes et prestations de services faisant partie de la chaîne de valeur sont “tout à fait aptes” à être intégrées en Tunisie.

Pour ce qui est du marché, notamment celui destiné aux centrales solaires, ce dernier requiert, selon Ali Chelbi, un appui et une stratégie de la part des pouvoirs publics.

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de prévoir l’objectif d’intégration des composantes de l’énergie solaire dans le plan solaire tunisien (PST).