Un nouvel ouvrage intitulé ” Un siècle et demi de presse en Tunisie “, du journaliste et écrivain Sahraoui Gamaoun, est paru cette semaine. De moyen format, cet opus de 320 pages relate l’histoire de la presse tunisienne depuis la création du journal ” Erraid éttounsi “, premier journal tunisien et dans le monde arabe.

Le livre passe en revue les différentes étapes de cette histoire en commençant par la période réformiste, de 1860 à l’année 1881, date de l’installation du protectorat français jusqu’à la fin de ce protectorat et l’avènement de l’indépendance. A travers ces trois périodes principales, l’auteur tente d’analyser la lente conquête de la liberté de presse, ainsi que les portées limites de la consécration du pluralisme et de la liberté d’expression au cours de ces périodes, dont le processus oscillait entre ouverture et fermeture du champ médiatique, en rapport étroit avec l’évolution politique systématique dans le pays.

Dans cette démarche, à la fois historique et documentaire, le livre consacre des chapitres à la presse politique, syndicale, intellectuelle, littéraire, régionale, satirique et féminine. Il relève l’essor d’une presse de qualité qui a joué un rôle d’avant-garde dans la modernisation du pays, en dépit de l’existence de périodes où la presse fut bâillonnée et soumise au pouvoir politique ou économique.

A la fin de ses chapitres, le livre comprend un supplément sous forme de bref guide monographique des journaux et revues publiées au cours de cette longue histoire de la presse tunisienne. Il est, en outre, illustré de photos de certains titres de journaux qui ont fait les printemps successifs de cette presse, dans le but de ” rapprocher ce patrimoine journalistique lointain, des nouvelles générations de journalistes et d’étudiants de journalisme noble”, comme a souligné l’auteur, en guise de conclusion de l’introduction de son livre.

Il est à rappeler que l’auteur, ancien rédacteur en chef à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), avait publié au cours des dix dernières années une dizaine de livres en arabe et en français, traitant des questions du développement, du pluralisme, de démocratie et de l’émancipation de la femme, notamment.

Il avait également abordé la question médiatique, en publiant avant sa retraite, en 2016 un livre intitulé “Agence Tap : pour une information objective et pluraliste “, traduit en français la même année, par trois de ses collègues retraités.