Les secteurs de l’eau potable, de la lutte contre la sécheresse et de la protection de la richesse animalière ont été les principales thématiques examinées lors de la visite effectuée, samedi, à Tataouine par le ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Mohamed Elyès Hamza.

Le ministre s’est enquis dans la région de Kardhabe de la délégation de Ghomrassen (gouvernorat de Tataouine) des composantes des projets du renforcement des ressources en eau potable, très attendus par les habitants de la région pour combler le déficit hydriques, qui persiste surtout au cours de la saison estivale.

Ces projets ont, financés par le Fonds Koweitien pour le développement économique arabe pour un total d’investissement de l’ordre de 22,8 MD, ont avancé de 78% et devront être achevés en septembre 2022.

Le directeur de la production au sud Est, Zouheyer Khabir a fait savoir dans une déclaration à l’agence TAP, que le district de la SONEDE est en quête de financement de près de 25 MD pour réaliser un projet dont 30 mille habitants pourront tirer profit surtout au sud de la ville de Tataouine.

Le projet consiste à drainer les eaux depuis la région de Bir Amir (près de 50 km de distance) au sud de la ville de Tataouine vers l’axe de la distribution de Tataouine Sud, outre la création d’un pôle de production visant à diversifier les ressources et à assurer la continuité et l’amélioration de l’approvisionnement des zones supérieure et des régions de sud à travers le forage de quatre puits offrant 72 litres par seconde.

D’après Khabir, il existe des programmes en urgence pour lutter contre le déficit en eau que connait le gouvernorat de Tataouine, consistant notamment en la liaison et l’équipement de nouveaux puits en préparatifs de l’été prochain, sans omettre les autres programmes stratégiques visant le doublement des canaux de drainage des eaux depuis le réseau du sud tunisien.

Sur ce plan, il a souligné l’attachement à la réalisation des projets de dessalement de l’eau dans le but d’améliorer la qualité de l’eau qui s’est dégradée au cours des années de la sécheresse, à cause de la baisse du débit des puits.

A la délégation de Remada, le ministre de l’Agriculture a pris connaissance dans la région de Brika, du projet de l’implantation d’oliviers, un projet dont l’entrée en production est prévue dans trois ans.

Le directeur du groupement des huiles extra, Hassen Châabane a indiqué à l’agence TAP, que le groupement, connu à l’échelle internationale au niveau de l’exploitation des terres agricoles, la commercialisation et l’exportation de l’huile d’olive tunisienne sur tous les marchés extérieurs, a choisi la région de Remada pour réaliser des projets d’implantation intensive. Il a précisé que jusqu’à l’heure actuelle, 320 ha ont été implantés.

500 mille oliviers à planter!

Selon Chaâbane, le projet vise l’implantation de cinq cents mille pieds d’oliviers, affirmant que ce site a été choisi sur la base des études techniques, assurant les conditions favorables pour la réussite de ce projet. Le coût global de ce projet est estimé à 15 MD avec une capacité d’employabilité qui s’élève à 100 emplois selon l’état d’avancement des travaux.

Le ministre de l’Agriculture a souligné à l’agence TAP, que le dossier des terres délaissées devait être examiné en priorité en vue d’encourager leur exploitation après la vérification de leur capacité de production.

Concernant les pâturages dans le gouvernorat de Tataouine, le ministre a affirmé l’attachement de son département ministériel à satisfaire les demandes des éleveurs en orge fourrager, faisant observer que l’importation de l’orge fourrager a augmenté de près de 30%.

Evoquant la sécurité alimentaire dans cette situation mondiale difficile, Hamza a fait savoir que son département ministériel est entrain d’assurer les besoins du pays en céréales et surtout en blé dur, qui a, déjà été importé pour satisfaire les besoins du pays durant 6 mois, espérant que la production nationale couvrira la demande intérieure en blé dur tunisien.

Le ministre a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de faciliter aux agriculteurs l’irrigation complémentaire et de prémunir plus de 1,250 million d’oliviers dans la région contre la sécheresse qui persiste durant trois années consécutives, dont plus de 200 mille pieds d’oliviers jeunes répartis sur toutes les délégations du gouvernorat.