La Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise (CCITJ) s’engage à soutenir les porteurs d’idées et les start-uppeurs tunisiens, en les aidant à trouver les moyens et les mécanismes de financement de leurs projets.

“L’objectif recherché est de parvenir à concrétiser leurs idées, ce qui ne manquera pas d’apportera une valeur ajoutée à la Tunisie”, a fait savoir le président de la CCITJ, Hédi Ben Abbes, lors d’un séminaire sur le thème ” Economie Bleue et Agribusiness : Perspectives Tunisie-Japon-Afrique “, organisé jeudi 17 mars 2022.

Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de l’élaboration de la feuille de route relative à l’organisation de la 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), prévue les 27 et 28 août 2022 à Tunis.

Au cours de son intervention, Ben Abbes a annoncé que la Chambre propose d’éditer un livre blanc qui regroupera une sélection des plus importants projets, avec leurs études de faisabilité.

“Ce livre sera présenté à des investisseurs japonais, lors d’une visite qui sera effectuée prochainement au Japon, dans le cadre d’une délégation d’affaires”, a-t-il encore fait savoir.
Sur un autre registre, le président de la CCITJ a indiqué que la Chambre se prépare à organiser, dans les prochains mois, un événement pré-TiCAD, afin de se préparer au mieux et d’une manière plus concrète à l’organisation de cette manifestation.

Le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Mohamed Elyes Hamza, a, pour sa part, salué les efforts déployés par le Japon, à travers le lancement de projets divers notamment dans le secteur de l’agriculture, afin d’aider les pays africains à surmonter les difficultés rencontrées et parvenir à réaliser les objectifs de développement durable.

Dans ce même contexte, il a estimé que l’organisation de la TICAD en Tunisie constituera une opportunité pour impulser l’investissement et la coopération tuniso-japonaise dans une multitude de secteurs et d’assurer le transfert technologique et l’échange d’idées et de savoir-faire entre les professionnels des deux pays.

Leith Tlemcani, gérant de la société Harbiotec Aroma, fait état de l’intérêt accordé par les investisseurs japonais aux idées innovantes dans les différents secteurs.

” Notre société exerce dans la filière de l’agriculture biologique et nous sommes spécialisés notamment dans la production de produits à base d’oliviers destinés à l’alimentation animale “, note Tlemcani, ajoutant que son projet, qui assure actuellement l’exportation vers une quarantaine de pays, a suscité l’intérêt des investisseurs japonais.

Il a fait savoir, ainsi, que sa société envisage, actuellement, le développement de son activité, dans le cadre d’une collaboration avec des hommes d’affaires japonais.

De son côté, Saida Ben Slama, manager de la société Saraya Natural Products Tunisia (filiale d’une société japonaise), a révélé que son activité est axée sur la distillation de plantes pour la production de produits cosmétiques.

“Nous exportons exclusivement vers le Japon, au vu de la demande croissante sur nos produits, a indiqué la responsable, ajoutant que les préparatifs sont actuellement en cours pour le lancement d’une nouvelle société, toujours avec un partenariat japonais, qui sera spécialisée, entre autres, dans le conditionnement et l’exportation de l’huile d’olive tunisienne. “Ce nouveau projet sera opérationnel d’ici le mois de juin 2022 “, a-t-elle noté.