Le redéploiement horizontal des fonctionnaires de l’Etat, la mise en place d’un plan d’action pour la formation, le recyclage et la réhabilitation des compétences et l’instauration de la culture de formation continue en fonction des besoins du marché de l’emploi sont les principales propositions de réformes formulées par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux pour les quatre années à venir.

Ces recommandations sont issues d’une étude élaborée par le FTDES sur “Le budget de l’Etat 2022 et les craintes de l’opinion publique quant au nouveau recours au FMI”.

Présentée mercredi 9 mars 2022 aux médias, ladite étude préconise la mise en place d’un nouveau système de gouvernance basé sur le respect des droits et des devoirs, l’instauration d’une relation contractuelle entre les autorités administratives et les acteurs économiques et sociaux, la généralisation de la numérisation.

Elle propose également le renforcement du rôle de la Cour des comptes, la séparation entre l’administratif et le politique, le renforcement de la capacité de l’administration en termes de planifications stratégiques et d’anticipation.

“Les directives du FMI sont très loin des attentes du peuple tunisien”

L’auteur de cette étude et membre du comité directeur du FTDES, Abdeljelil Bedoui, met l’accent sur la nécessité d’accélérer l’élaboration d’un programme de réformes nationales en fonction des besoins réels du pays et prenant en considération le volet social.

“Les directives du FMI concernant la masse salariale, la compensation et les recrutements dans la fonction publique sont très loin des attentes du peuple tunisien en matière de développement et de justice sociale”, explique-t-il.

Toujours selon lui, “le seul souci du FMI c’est l’amélioration des macro-équilibres financiers et le remboursement de la dette extérieure et des crédits étrangers, à travers la réduction des dépenses, sans penser à développer les ressources publiques”.

Cependant, Bedoui fait remarquer que le FTDES n’est pas contre le recours au FMI en cas de besoin, mais avant ce recours, il faudrait mobiliser les ressources internes du pays pour alimenter le budget.