A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, correspondant au 8 mars de chaque année, des associations et organisations ont appelé à la révision de l’article 19 de la loi n°58 de 2017 relatif à la discrimination économique fondée sur le sexe afin de remplacer l’amende en tant que sanction prévue dans ce texte, par une peine privative de liberté et faire face au phénomène de privatisation des femmes de leur héritage.

Les composantes de la société civile ont également appelé, dans une déclaration commune, à réviser l’article 3 de la même loi portant sur la violence économique, en mentionnant l’héritage comme étant un droit économique estimant que les femmes privées de leur héritage sont des victimes ayant droit à une protection juridique urgente.

Les associations et organisations signataires ont souligné que la célébration de la Journée internationale de la femme constitue une occasion propice pour revendiquer le droit à une protection économique et de permettre aux femmes en général, et aux femmes issues des zones rurales en particulier de bénéficier de leur droit à l’héritage.

Selon une enquête réalisée en 2017, les femmes représentent 8 % du nombre total des personnes travaillant dans les exploitations agricoles et les agricultrices possèdent moins de 5 % de la superficie totale des terres agricoles.