Selon Mahmoud El May, expert international dans le secteur pétrolier, le prix du pétrole pourrait s’envoler à 95 dollars au mois de mars prochain et à 105 dollars le baril pour le reste de l’année 2022.

L’expert a justifié ce scénario par plusieurs facteurs : la poursuite de la guerre entre deux grands producteurs de pétrole (Arabie Saoudite et Emirats arabes unis, d’une part, et les Houthis yéménites, d’autre part, les revers encaissés par les deux pays du golfe par l’effet de cette guerre et les craintes d’une pénurie de gaz en Europe.

Pour le cas de la Tunisie, qui a calculé son budget 2022 sur la base d’un prix de baril de 75 dollars, elle risque d’en pâtir. L’expert estime que la hausse excessive du prix du pétrole prévue cette année aura de graves répercussions sur le citoyen. Ce qui exige la révision du régime des subventions pour que ces dernières soient attribuées aux personnes qui les méritent, et ce par le biais de l’Identifiant unique.

Le scénario de l’expert est en contradiction avec les prévisions des producteurs de pétrole et des institutions de Bretton Woods. Au rayon des producteurs, ils ont prévu une évolution des prix entre 73 dollars au minimum et 100 dollars au maximum.

Pour le FMI, le retour à la normale (70 dollars) est programmé pour le premier semestre 2022. La Banque mondiale estime quant à elle que la hausse des prix se maintiendra jusqu’au second semestre de la même année.

ABS