Quelque 451 atteintes à la couverture forestière ont été enregistrées en 2020, à Jendouba, dont 319 font l’objet de procédures juridiques, contre 132 affaires réglées à l’amiable, selon un rapport publié par le Commissariat régional de développement agricole en décembre dernier.
Ces atteintes ont porté notamment sur l’abattage d’arbres, la chasse illégale (4), le labour et l’appropriation illégale d’une partie de la forêt. La plus grave atteinte a eu lieu à la forêt de Aïn Salem à Ain Draham où 439 chênes âgés de plus de 200 ans, ont été abattus. Elle fait partie de 158 atteintes enregistrées rien que dans cette localité, qui comptait parmi les plus sécurisées dans la région.
Au total 1580 arbres ont été abattus en 2020, pour servir de combustible outre 101 atteintes dues à des incendies qui ont ravagé 174 hectares, d’après le rapport.
Cependant, le document n’apporte aucune précision sur les dégâts matériels et environnementaux provoqués par ces atteintes ciblant cette région qui est considérée comme étant le “poumon de la Tunisie”. Alors que des rapports administratifs et judiciaires font état de groupe criminel organisé qui s’acharne contre les forêts au détriment du pays et de 200 milles habitants vivant dans ces zones forestières.
Les forêts de Jendouba s’étendent sur plus 130 mille hectares et représentent 10% de la couverture forestière du pays.