Dans son rapport intitulé ” La crise climatique est une crise des droits de l’enfant “, l’UNICEF classe la Tunisie parmi les pays à risques climatiques faibles pour les enfants. En effet, elle occupe le 121e rang sur 163 pays en termes d’”Indice des risques climatiques pour les enfants” (IRCE), publié en août 2021. Cet indice classe les pays selon le degré d’exposition des enfants aux chocs climatiques et environnementaux (cyclones, canicules…) et leur degré de vulnérabilité à ces chocs mesuré en fonction de leur niveau d’accès à des services essentiels.

” La crise climatique engendre, soulignent les auteurs du rapport, une crise des droits de l’enfant. Elle entraîne une crise de l’eau, une crise sanitaire, une crise de l’éducation, une crise de la protection. Elle menace la survie même des enfants “.

De ce fait, le rapport estime à 2 milliards d’enfants (soit près de 90 % des enfants dans le monde) qui sont fortement exposés à une pollution atmosphérique.

Par ailleurs, plus d’un tiers des enfants, dans les quatre coins de la planète, sont fortement exposés à des pénuries d’eau, à des vagues de chaleur, mais aussi à la pollution au plomb causée par un contact avec de l’air, de l’eau, des sols et de la nourriture contaminés.

Et ce n’est pas tout, car 600 millions d’enfants (plus de 1 enfant sur 4 dans le monde) seraient également fortement exposés à des maladies à transmission vectorielle (les vecteurs sont des organismes vivants capables de transmettre des maladies infectieuses d’un hôte – animal ou humain – à un autre), comme le paludisme et la dengue.

Projections alarmantes

Faute d’investissements substantiels en faveur de l’adaptation et de la résilience des services sociaux à destination des 4,2 milliards d’enfants qui naîtront au cours des 30 prochaines années, ceux-ci seront confrontés à des risques toujours plus élevés pour leur survie et leur bien-être.

Partant de ces constats, l’UNICEF exhorte les gouvernements, les entreprises et l’ensemble des acteurs concernés à accroître les investissements en faveur de l’adaptation aux changements climatiques et de la résilience des services essentiels pour les plus jeunes, à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à éduquer les enfants au climat et à l’écocitoyenneté, pour leur donner les moyens de se préparer et de s’adapter aux effets des changements climatiques, et à associer la jeunesse à l’ensemble des négociations sur le climat menées à l’échelon national, régional et international.

A souligner que l’”Indice des risques climatiques pour les enfants” repose sur deux piliers centraux: l’exposition aux aléas, chocs et stress climatiques et environnementaux, et la vulnérabilité des enfants.