Le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis 1, Mohsen Dali a indiqué, vendredi, que le ministère public est en train de collecter les données sur le contrat de lobbying conclu entre le mouvement Ennahdha et l’Agence internationale de communication et de relations publiques.

Dans une déclaration à la TAP, Dali a précisé que le ministère public procède actuellement à des investigations pour prendre une décision soit par l’ouverture d’une nouvelle enquête ou par la jonction de cette affaire avec celle en cours sur les contrats de lobbying conclus avant les élections législatives de 019.

Des sites d’information ont publié vendredi, des documents sur un contrat de lobbying conclu, le 29 juillet dernier, par Ennahdha avec l’agence “Burson Cohn and Wolf”, d’une valeur de 30 mille dollars. En vertu de ce contrat, l’agence facilite le lien entre le parti et les acteurs principaux aux Etats Unis, lui garantit le soutien des médias ainsi que des prestations de conseil et stratégie en communication.

Dans un communiqué rendu public à la suite de cette polémique, Ennahdha a précisé vendredi dans un communiqué qu’il n’a signé aucun contrat avec une agence à l’étranger soit par la voie de son représentant légal ou par le biais de ses institutions ou ses dirigeants. Le parti a ajouté qu’il n’a effectué aucun virement vers l’étranger ni reçu des fonds de l’étranger.

Ennahdha est soumis aux lois tunisiennes et ses comptes ainsi que ses contrats sont contrôlés par la Cour des comptes, assure le parti.

Le 28 juillet dernier, Mohsen Dali a indiqué que le ministère public près du pôle judiciaire économique et financier avait entamé depuis les deux premières semaines du mois de juillet, l’examen de plusieurs dossiers qui concernent des contrats de lobbying dans lesquels sont impliqués le mouvement Ennahdha, le parti Qalb Tounes et l’association “Aich Tounsi”.

L’enquête est ouverte pour suspicion “d’obtention de financements étrangers pour la campagne électorale et l’acceptation de fonds dont l’origine est inconnue pour financer la campagne électorale”, et ce sur la base du contenu du rapport final de la Cour des comptes sur les résultats du contrôle de financement de la campagne présidentielle et des élections législatives de 2019.