En visite à Rome jeudi 17 juin 2021, le président de la République, Kais Saied, a déclaré, lors d’une rencontre avec la diaspora tunisienne, qu’il est ouvert au dialogue, mais qu’il n’est pas prêt à un dialogue dans un contexte de spoliation des avoirs du peuple.

Il a souligné l’impératif de récupérer les fonds pillés, afin de parvenir à assurer la reprise économique et de se concentrer sur les véritables problèmes urgents du peuple tunisien.

Saied a, aussi, appelé à faire participer “les Tunisiens et les Tunisiennes, en particulier les jeunes à ce dialogue”.

Pour rappel, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a appelé, à l’issue de la réunion de la commission administrative de l’organisation syndicale, le chef de l’Etat à lancer l’initiative de dialogue national qui est toujours entre ses mains et à jouer son rôle et assumer ses responsabilités.

Il a également demandé l’organisation d’élections anticipées si la crise persiste.

Ces appels interviennent après des premières réactions tendues des responsables de l’UGTT à l’égard des déclarations précédentes du chef de l’Etat critiquant le dialogue national de 2013.

Le secrétaire général adjoint de l’Union, Samir Cheffi, avait auparavant déclaré à l’Agence TAP que la commission administrative de l’UGTT, principal initiateur de l’appel à un dialogue national, a fait part de son étonnement face aux déclarations du président de la République sur le dialogue national de 2013.