Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, a déclaré que le cessez-le-feu dans les territoires palestiniens occupés et dans la bande de Gaza “n’est pas un objectif en soi”, mais devrait constituer un point de départ utile pour un processus de négociation “global et complet”; un processus de négociation qui aboutirait à un cessez-le-feu permanent, condition sine qua non pour la reprise de négociations de paix “sérieuses et crédibles”, a expliqué Jerandi lors d’une intervention, jeudi 27 mai 2021, à l’occasion de la tenue d’une session extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (HCDH).

Consacrée aux atteintes aux droits humains dans les territoires palestiniens occupés, y compris à al Qods-Est, la réunion a été organisée à la demande du Pakistan, en tant que coordinateur de l’Organisation de la coopération islamique, et soutenue par 69 Etats (21 membres du Conseil et 48 observateurs), selon un communiqué de presse de l’HCDH.

Création d’une commission d’enquête internationale permanente

Le chef de la diplomatie tunisienne a salué les efforts internationaux visant à apaiser les tensions et à instaurer une paix permanente, juste et globale qui garantit le rétablissement des droits du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son Etat indépendant avec al Qods al Charif pour capitale.

Il a en outre souligné que l’escalade des attaques perpétrées par les forces d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien, y compris les agressions contre les lieux saints de la ville d’al-Qods, le transfert forcé des habitants des villes de Sheikh Jarrah et Silwan “n’est autre qu’une nouvelle page sombre qui s’inscrit dans la liste des crimes israéliens. “Des crimes qui exigent un renvoi devant la Cour pénale internationale”.

A l’issue de cette session extraordinaire, le Conseil des droits de l’Homme a décidé de créer d’urgence une commission d’enquête internationale permanente chargée d’examiner “les atteintes au droit international humanitaire et aux droits de l’Homme ayant abouti aux récentes tensions israélo-palestiniennes”, selon le communiqué de presse de l’HCDH.
Une résolution adoptée avec 24 voix pour, 9 contre et 14 absentions.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur vendredi 21 mai après plusieurs jours de bombardements intensifs menés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza ayant occasionné la mort de 232 personnes, dont plus de 100 femmes et enfants, selon les chiffres communiqués par le ministère palestinien de la Santé.