Mon ami Adel Jeridi vient de publier un post succinct où il demande au ministère de la Culture de prêter un peu d’attention aux droits d’auteurs qui sont toujours très négligés (pour ne pas dire autre chose) au profit des éditeurs.

La perche m’est ainsi tendue et je tiens à étaler la vérité au grand jour.

Savez-vous, Messieurs-dames, combien gagne l’écrivain d’un ouvrage à succès ? … Non, vous ne le savez pas et vous ne pouvez pas le deviner.

Mon dernier roman, ” La princesse de Bizerte”, m’a valu en 2019 le Comar d’Or. J’avais mis 2 ans et demi à l’écrire. Et quand j’ai demandé mes droits, mon cher éditeur m’a remis un chèque de… 400 dinars ! Deux années et demie d’écriture pour 400 D !

Vous devriez savoir autre chose.

Dans sa volonté d’encourager la production littéraire (la belle blague), le ministère achète entre 100 et 150 exemplaires de l’ouvrage auprès de l’éditeur.

Et dans la même volonté louable, il finance le papier de l’ouvrage pour alléger les charges de l’éditeur.

Et le romancier ? Et le poète ? Et l’essayiste ? Eh bien, rien ! Rien du tout ! La logique du ministère est : beaucoup d’argent pour l’éditeur, et une paire de gifles pour l’écrivain.

Ma décision est prise : mon prochain roman (dans deux mois, j’espère) sera à compte d’auteur. Même si je ne vends rien, je serai content.