En 2020, l’Etat a décaissé au titre du service de la dette des intérêts aux banques de l’ordre de 2,161 milliards de dinars et 1,574 milliards de dinars aux bailleurs de fonds extérieurs, soit un total de 3,735 milliards de dinars.

C’est ce qui ressort d’un rapport publié récemment par le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement sur l’exécution du budget de l’Etat au titre de l’exercice 2020.

Toujours selon le département, le service de la dette de l’Etat envers les banques a enregistré une augmentation de 89,2% entre 2019 et 2020. Les hausses respectives du remboursement du principal et des intérêts de la dette de l’Etat auprès du secteur bancaire étaient de 167,2% et de 33,3%.

Quant aux montants des crédits accordés par les banques à l’Etat, le rapport révèle qu’ils se sont élevés, à la fin de l’année écoulée, à 31,573 milliards de dinars, soit l’équivalent de 9,5 milliards d’euros, et ce en hausse de 27,7% par rapport à 2019.

Ces crédits représentent, d’après le document, 34% du volume global de la dette publique qui s’est accrue de 11,3% par rapport à fin décembre 2019, pour se situer à 92,782 milliards de dinars, ce qui représente 83,5% du PIB au terme de 2020, et ce sans tenir compte des dettes des entreprises publiques qui ont été évaluées, selon les dernières données actualisées du ministère, à 30,968 milliards de dinars.

Selon la loi de finances complémentaire de 2020, le service de la dette publique a atteint les à 11,127 milliards de dinars à fin 2020, soit une augmentation de 15,9%, ce qui équivaut à environ 3 fois le niveau de la croissance (-8,8% selon les estimations de l’INS).

Pour mémoire, webmanagercenter.com était le premier média de la place à publier que le calcul du taux de l’endettement public ne tient pas compte de la dette des entreprises publiques, des garanties de l’Etat et de divers autres emprunts, ce qui devrait porter le taux d’endettement à plus de 120% du PIB.

Abou SARRA