S’exprimant lors d’une conférence en ligne organisée lundi 15 mars 2021 pour présenter le rapport de février 2021 sur les manifestations sociales, le suicide, la violence et la migration irrégulière, Romdhane Ben Omar, chargé de l’information au Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), a déclaré que le mois de février de cette année a été marqué par une multiplication des mouvements sociaux dont l’ampleur rappelle les premières années qui ont suivi la révolution.

Selon le rapport, les principales revendications des manifestants concernent l’emploi (34%), les mouvements ouvriers appelant à la régularisation et à l’amélioration de la situation professionnelle (24%), les mouvements liés au développement et à l’amélioration de la vie du citoyen (30%).

Ben Romdhane indique que les citoyens et les personnes sans emploi étaient les principaux participants aux mouvements de protestation, sit-in et autres blocage des routes au cours du mois de février 2021. Viennent ensuite les enseignants et professeurs suppléants et que les agriculteurs.

Les mouvements de protestation se déroulaient, notamment, au niveau des routes, des sièges administratifs et des sites de production.

Selon Ben Romdhane, les différentes régions du pays ont vécu pendant le mois de février 2021 au rythme des protestations sociales. Le district du sud-ouest a enregistré le plus grand nombre de protestations (370 mouvements), 332 pour le centre-est, 214 pour le nord-Est (214), le sud-Est (136), le centre-Est (116), le nord (67).

Globalement, la carte des manifestations a gardé les mêmes caractéristiques générales des dernières années, selon Ben Romdhane. En effet, le gouvernorat de Gafsa occupe le premier rang en termes de nombre de protestations, de mouvements et de revendications (265), soit 21% environ de l’ensemble des manifestations que le pays a connues au cours du mois de février, suivi du gouvernorat de Tunis avec 158 manifestations, Kasserine et Kairouan (143 manifestations pour chacun d’entre eux), et Tataouine qui a connu le retour des mouvements de la coordination d’El Kamour (75 manifestations).

Selon les résultats du rapport, le sit-in constitue la forme prédominante de protestation avec 925 jours de sit-in, soit 9,74% du nombre total des formes de protestation enregistrées.