La porte-parole des diplômés sans emploi, Besma Rezgani, demande au président de la République de revoir sa décision portant sur la non application de la loi n° 38 et à trouver une solution juste et équitable pour les diplômés en chômage dans les plus brefs délais.

Au cours d’une conférence de presse tenue dans la matinée du mercredi 24 novembre 2021 au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Rezgani a précisé que la loi n° 38 a été adoptée à l’issue d’une série de revendications, protestations et grèves qui se sont étalées sur deux années consécutives.

Elle évoque l’impact de la non application de la loi n° 38 sur la paix sociale et des possibilités de recours à l’escalade des mouvements de protestation pacifiques et l’utilisation de toutes les formes de militantismes légitimes, tels que les rassemblements et les grèves de la faim sauvage, pour la régularisation de leur situation.

“Le recrutement dans les sociétés communautaires préconisé par le président de la république est une solution illusoire en l’absence de poursuites contres les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption et la création de projets dans les régions, a-t-elle ajouté.

Au passage Rezgani dénonce l’indifférence et l’atermoiement du gouvernement de Hichem Mechichi face à leur revendications, rappelant les violentes interventions des forces de l’ordre pour lever le sit-in des diplômés sans emploi et l’arrestation d’un nombre de protestataires.

“Après le 25 juillet, le président de la République est appelé à activer la loi n° 38 et décider du recrutement de la première tranche des diplômés sans emploi, outre la promulgation de ses décrets d’application et la création de la plateforme électronique”, a-t-elle noté.

A l’issue de la conférence de presse, des diplômés sans emploi se sont dirigés vers le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) en scandant des slogans en faveur de l’application de ladite loi et du droit à l’emploi.