Le Pôle judiciaire économique et financier s’est saisi de l’affaire du blé périmé de Goubellat, dans laquelle dix responsables gouvernementaux, dont un ancien ministre de l’Agriculture, sont soupçonnés de corruption et de conflit d’intérêt.

Dans une déclaration accordée mercredi, à l’agence TAP, le porte-parole du Parquet de Tunis, Mohsen Dali a indiqué que cette décision a été prise mardi, après que le tribunal de première instance de Béja ait ordonné l’ouverture d’une enquête et décidé d’interdire de voyage six personnes parmi les dix responsables impliqués dans cette affaire, pour négligence occasionnant une perte de récolte, outre la corruption et le conflit d’intérêt.

Parmi les six personnes qui seraient interdites de voyage figurent le nom de l’ancien ministre de l’Agriculture, Samir Taieb, selon un document signé par le procureur de la République auprès du Tribunal de première instance de Béja, Mohsen Ouerghmi, et publié par le président de la Commission parlementaire de la Réforme administrative, Baderdine Gammoudi.

Outre Samir Taieb, le nom d’Oussema Kheriji, ex-ministre de l’Agriculture sous le gouvernement d’Elyes Fakhfakh et conseiller actuellement à La Kasbah, a circulé sur les réseaux sociaux.

Joint par l’agence TAP, Kheriji (qui est également proposé au poste du ministère de l’Agriculture) a démenti être concerné par la décision d’interdiction de voyage.

Notons que l’agence TAP a tenté vainement de joindre Samir Taieb pour avoir plus de précisions sur son éventuelle implication dans cette affaire.