Dans le cadre de sa collaboration avec Citi Foundation, Education for Employment Tunisie (EFE-Tunisie) a organisé, mercredi 27 janvier 2021, un webinaire sur « Le recrutement à l’ère du digital : défis et enjeux ».

Cette rencontre en ligne a constitué une occasion de réunir des chefs d’entreprise et des experts autour de trois principales thématiques à savoir :

  • l’impact de la transformation digitale sur l’organisation de l’entreprise,
  • comment l’entreprise arrive-t-elle à retenir ses talents et attirer de nouveaux talents à travers la marque entreprise qui lui permet d’avoir une certaine attractivité,
  • comment outiller les jeunes pour qu’ils puissent réussir leur préparation à l’entretien et leur entretien via les supports digitaux, explique EFE dans un communiqué.

Dans son allocution d’ouverture, Henda Ellouze, présidente d’EFE-Tunisie, dira que « nous devons développer une lecture claire quant à l’impact de la technologie sur nos vies et comment elle reconditionne notre environnement économique, social, culturel et humain ».

Pour sa part et concernant le cadre de la collaboration EFE-Citi, Ana Martiningui, CEO de EFE Europe, a rappelé que « Citi a été un collaborateur essentiel à la croissance du réseau EFE, et que 5 000 jeunes ont bénéficié du support de la fondation Citi à ce jour et sont maintenant connectés au monde du travail sur la région MENA ».

Quant à Haykel Belhassine, directeur général de Citi Bank en Tunisie, il a mis l’accent sur la pertinence du sujet traité dans les circonstances actuelles et la particularité de la relation entre EFE-Tunisie et la fondation Citi. «A travers l’initiative “Pathways to Progress” (Les Voies du Progrès), la Fondation Citi vise à accompagner un million de jeunes à travers le monde vers l’autonomie financière d’ici 2023 par des programmes d’emploi et d’entrepreneuriat».

Et le DG de Citi Bank Tunisie d’ajouter : «la crise Covid-19 a exacerbé ce besoin et renforcé la mobilisation de Citi et de ses partenaires pour garantir à la jeunesse un accès à des opportunités d’emploi et d’auto-emploi en phase avec un marché du travail en pleine mutation. Cette année, grâce au soutien de la Fondation Citi à EFE en Tunisie, plus de 150 jeunes âgés de moins de 30 ans ont suivi des formations en soft skills, en compétences transversales et digitales sur la plateforme digitale Emplea+, des dizaines d’autres jeunes tunisiens ont rejoint un programme de formation pour l’insertion professionnelle; et plus de 90 ont été insérés dans des emplois stables».

Travail à distance et «Ubérisation» de l’emploi

Et c’est fut au tour de Adel Torjman, directeur des opérations Nearshore de FIS, de lancer les débats, en soulignant l’importance du travail à distance et les opportunités qui pouvaient émerger grâce à ce mode de travail en décloisonnant l’offre et la demande d’emploi.

Torjmana a saisi l’occasion pour lancer une idée qui pourrait être qualifiée de “innovante“, à savoir «la bourse d’emploi où les travailleurs pourraient se mettre à leurs propres comptes, et où l’offre et la demande globales pourraient se rencontrer sans aucune contrainte». Ainsi, les entreprises auraient à disposition les talents de tous bords, alors que les compétences, pour leur part, trouveraient chaussures à leurs pieds en ayant toutes les opportunités de travail à portée de main. Il a notamment évoqué l’«Ubérisation» de l’emploi.

Badreddine Ouali a quant à lui insisté sur le fait que «la Tunisie n’a pas lâché en période de Covid-19 et a pu assurer le télétravail contrairement à beaucoup de pays… La nouvelle norme, c’est de travailler chez soi. On ne pèse pas sur l’infrastructure, on ne pèse pas sur l’environnement et on peut produire de n’importe quelle région… le télétravail est une opportunité pour la Tunisie».

Attractivité de l’entreprise…

Le deuxième panel du webinaire étant axé sur l’attractivité de l’entreprise a été l’occasion pour Leila Kefi, directrice générale de la Clinique Avicenne, d’évoquer les défis rencontrés par le secteur médical pour attirer et retenir ses talents dans un contexte en continuelle mouvance et qu’il fallait outiller les jeunes qui sont issus du domaine paramédical particulièrement, des savoirs faires nécessaires à leur intégrations et adaptation face à l‘évolution des technologies.

Nécessité d’action pour attirer les talents jeunes

Monia Maaref a quant à elle abordé l’importance de la préparation de l’entreprise et la mise en place d’un plan d’action afin d’attirer et motiver les talents, surtout les jeunes.

Elle a aussi rappelé l’importance des valeurs de l’entreprise à communiquer sur les réseaux sociaux pour une meilleure attractivité des talents, en mettant en avant le rôle de la communication directe avec les étudiants au sein des universités.

Par ailleurs, Lassaad Mezghani, directeur général de la recherche universitaire a annoncé, en exclusivité, que prochainement il y aura un “annuaire de l’offre de formation universitaire“ qui contient toute la formation universitaire. De ce fait, tout recruteur pouvait désormais, grâce à cette plateforme digitale, connaître quelles formations qui sont dispensées par les universités lui permettant ainsi de proposer une offre d’emploi qui sera acheminée à l’ensemble des étudiants en dernière année de l’établissement qui fournit la formation et lui assurant la possibilité de recruter dans l’université de proximité.

Formation professionnelle… le modèle d’alternance

Khaled Ben Yahia, expert en formation professionnelle et ancien directeur général de l’ATFP, s’est penché sur la question de la formation professionnelle, et a souligné l’importance du modèle d’alternance entre le centre de formation et l’entreprise à même de permettre un développement plus approfondi des softs-skills ; l’entreprise étant un milieu d’apprentissage rapide et adapté.

L’ensemble de l’assistance était ainsi parfaitement d’accord sur l’importance des valeurs au sein de l’entreprise et la pertinence de détecter les valeurs des nouvelles recrues, et sur la nécessité d’être muni de l’agilité requise afin que l’entreprise et le candidat s’adaptent aux changements accélérés de l’environnement dans lequel ils sont en train d’évoluer.

En guise de clôture, Donia Ellouze, a souhaité terminer sur une note positive en valorisant l’importance du contact humain, le rôle important de la sociabilité à maintenir et consolider les relations humaines, des valeurs à transmettre à nos jeunes.