Pour les spécialistes de l’épopée homérique, l’escale d’Ulysse sur l’Ile des Lotophages symbolise un danger particulier qui pèse sur tous les explorateurs : celui d’un “accueil si bienveillant, d’une terre si hospitalière, qu’elle prive les marins de l’envie de retour dans leur terre natale”.

Pour les habitants actuels de l’Ile, ils espèrent que l’accueil bienveillant et l’hospitalité si particulière qui seront réservés aux invités du Sommet de Djerba ne privera pas ces derniers de l’envie d’un retour en Tunisie.

Histoire d’un logo et de sa symbolique

Le logo du XVIIIe Sommet de la francophonie qui se déroulera à Djerba est à la fois une image et un texte.

L’image représente plusieurs aspects symboliques de l’Ile des Lotophages. La carte géographique de l’Ile y est dessinée et illustrée aux cinq couleurs de la francophonie, en référence aux cinq continents, a déclaré Sarra Maâouia, conseillère auprès du président de la République chargée de la coopération diplomatique.

Au cœur même de cette carte est représenté le Palmier, élément végétal majeur du paysage naturel, économique et symbolique du sud tunisien.

Sur le logo, le palmier est rehaussé d’un Menzel, habitat typique de l’Ile, une autre manière de montrer que cet arbre est indissociable du quotidien des habitants de l’Ile.

Sur l’image et tout autour de l’Ile, sont parsemés plusieurs points colorés faisant référence à la “connectivité”, thème du Sommet de Djerba et à l’ouverture sur le monde et, plus particulièrement, sur l’espace et la famille francophone.

Rappelons que l’intitulé du thème du XVIIIe Sommet sera “La connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone”.

Durant le Sommet, l’Ile de Djerba rayonnera de mille feux sur le bassin méditerranéen, le continent africain et répandra, ainsi, sa lumière sur le monde francophone.

Quant au logo, il est le fruit de la designer graphique Olfa Taboubi Saheb Ettabaa. Le Sommet est, aussi, une occasion de faire connaitre les talents de la jeunesse tunisienne.

Pour le texte, Sarra Maâouia a indiqué que le président de la République trouve pertinent d’insérer des caractères arabes aux côtés des caractères latins dans le vocable Djerba. “Le résultat est un mélange harmonieux”, alliant l’élégance des lignes de la calligraphie arabe à la simplicité des caractères latins.

C’est là un clin d’œil à notre culture et identité arabes et en conformité avec l’essence même de notre Constitution qui prône, à la fois, l’enracinement de la langue arabe avec une ouverture sur les autres cultures, a soutenu Mme Maâouia.

Le travail est l’œuvre de l’artiste plasticien calligraphe Tarek Abid.

Le film promotionnel du XVIIIe Sommet de la Francophonie a été réalisé par Rabii Ben Brahim, alias The Dreamer, un photographe engagé. La musique du film, un morceau culte du grand compositeur Ridha Kalaï, est exécutée au saxophone par le jeune et talentueux Seifeddine Maayouf.

Sur ces notes musicales incontournables du patrimoine immatériel de la Tunisie s’achève le film et s’amorce le compte à rebours en vue de ce grand événement.