Les dirigeants africains se sont accordés sur la date du 1er janvier 2021, pour le début des échanges, comme prévu dans l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA ou ZLECAF), lors d’un sommet qui s’est déroulé virtuellement le 5 décembre 2020.

Selon un communiqué publié mardi 8 décembre par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), ils ont demandé aux institutions africaines de fournir un soutien technique et financier pour sa mise en œuvre.

La Tunisie a ratifié, le 22 juillet 2020, la convention relative à la ZLECA, rappelons-le. Depuis, elle prépare activement, en collaboration avec la CEA (bureau de l’Afrique du Nord), la stratégie nationale relative à la mise en œuvre de cette convention.

Lire aussi: 24 pays africains dont la Tunisie n’ont pas encore déposé les instruments de ratification de la ZLECAF

” Nous appelons les femmes, les jeunes, les entreprises, les syndicats, la société civile, les commerçants transfrontaliers, les universités, la diaspora africaine et d’autres parties prenantes à se joindre à nous en tant que gouvernements dans cet effort historique de créer l’Afrique que nous voulons en accord avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine “, déclarent les dirigeants, à l’issue de leur 13ème sommet extraordinaire des Etats membres.

Les dirigeants réaffirment leur détermination à renforcer l’intégration continentale grâce à la ZLECA.

S’exprimant lors de l’ouverture de la réunion, le Président en exercice de l’Union africaine et Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, déclare que le début des échanges sera l’une des ” étapes les plus importantes ” du projet d’intégration continentale et l’affirmation la plus claire à ce jour que l’Afrique est déterminée à prendre les commandes de son propre destin.

” La ZLECA stimulera le commerce intra-africain, favorisera l’industrialisation et la compétitivité, contribuera à la création d’emplois, et libérera les chaînes de valeur régionales qui faciliteront l’intégration significative de l’Afrique dans l’économie mondiale “, dit-il.

Selon lui, la ZLECA doit être utilisée pour promouvoir l’autonomisation des femmes africaines, qui est l’un des objectifs les plus importants de l’Agenda 2063, de l’organe continental car améliorer l’accès des femmes aux opportunités commerciales facilite non seulement la liberté économique des femmes, mais élargit également la capacité des pays.

Il appelle l’UA à envisager un protocole sur les femmes dans le commerce afin de faciliter de plus grandes opportunités commerciales pour celles-ci et à s’assurer d’éliminer les barrières non tarifaires au commerce.

Dans son discours, le secrétaire général de la ZLECA, Wamkele Mene, s’engage à travailler avec la CEA et le Programme des Nations unies pour le développement pour préparer le Protocole de l’UA sur les femmes dans le commerce, affirmant que la ZLECA doit être inclusive et assurer une croissance partagée à travers le continent. Les femmes, les jeunes Africains et les PME doivent être au cœur de sa mise en œuvre.

Un tel protocole s’appuiera sur l’Accord-cadre de la ZLECA qui reconnaît l’égalité entre les hommes et les femmes comme un objectif explicite.

La ZLECAF vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde et d’inaugurer une nouvelle ère de développement. Avec le potentiel de rassembler plus de 1,2 milliard de personnes. Pour un PIB de plus de 2 500 milliards de dollars.

A rappeler que pendant que Africains palabraient, les nations d’Asie et du Pacifique ont créé la plus grande zone de libre-échange du monde (lire: La plus grande zone de libre-échange au monde est née)

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